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Session ordinaire du 24 au 25 mars : L'APW veut un débat de fond sur le bilan de la wilaya

par Houari Saaïdia

« Nous allons décortiquer les dossiers inscrits au menu de la prochaine session. Notre organe délibérant de la wilaya, notamment à travers ses commissions permanentes concernées, s'est bien préparé pour cette première session 2015. Nous y étalerons, bien sûr, des états de lieux et des recommandations, mais également des critiques pointilleuses sur des choses qui ne marchent pas bien » Le président de l'APW, lui non plus, n'a pas l'intention de « caresser » les problèmes, les 24 et 25 mars à l'hémicycle. Un recadrage, voire une rupture avec les stéréotypes improductifs, est en train de s'opérer mine de rien, du côté Exécutif comme du côté Assemblée, en matière de débat interactif sur les affaires de la collectivité, à l'occasion des plénières APW. « La session est un lieu idéal pour mettre le doigt sur les carences. Pour cela, nous devons être francs et sincères les uns avec les autres. Le 24, on ne viendra pas pour dire : tout va bien. Ni pour dire : tout va mal. Il n'y a pas un secteur parfait dans notre wilaya. Un effort indéniable a été fait sous l'actuel wali. Sauf pour celui qui ne veut pas voir. Le rythme de développement, il y est. Mais le plus difficile reste à faire : accélérer la cadence. Or, les besoins des populations, accrus par la forte croissance démographique et les grandes opérations de relogement, pressent sans répit. C'est pourquoi il faut passer à une vitesse supérieure, au risque d'être dépassé par les évènements. Cela n'est possible que si nous faisons une analyse critique de l'impact de la gestion locale », observe Kazitani Abdelhak. Le président de l'APW a tenu à insérer ce « préambule » avant d'en venir à l'ordre du jour de la 1ère session ordinaire 2015. On ne peut pas faire le lien de ce propos, à mi-chemin entre simple « point d'ordre » pour un fait d'agenda et « message politico-médiatique », d'avec la présentation du bilan 2014 de la wilaya qui se fera par le chef de l'exécutif lors de cette session. Les prémisses d'un débat, un vrai, sur le bilan des actions plurisectorielles accomplies par les pouvoirs publics locaux durant l'exercice écoulé, sont palpables. Les orientations données dernièrement par Zâalane Abdelghani aux membres de son équipe exécutive, aux fins d'une présentation scientifique des rapports d'activité, à même de répondre aux questions des élus, sans que ceux-ci n'aient besoin d'y revenir, sont de nature à contribuer au rehaussement du niveau du débat et, partant, à féconder son impact sur le développement de la ville en général.

Revenant sur le programme de la session, le président de l'APW a indiqué qu'il consistera en trois principaux dossiers : secteur de la Santé, saison estivale et bilan 2014 de la wilaya. L'APW accorde, selon son président, un intérêt particulier aux nouvelles structures hospitalières en cours de réalisation ou d'équipement (2 hôpitaux généraux de 240 lits à Gdyel et Sidi Chahmi, hôpital de 120 lits à Oued Tlélat, hôpital de 60 lits à El Kerma, un hôpital spécialisé en médecine physique et réadaptation, hôpital spécialisé en psychiatrie, hôpital des brûlés, 6 polycliniques à Sidi Maarouf, Sidi Chami, Akid Lotfi, Hai El Yasmine, Gdyel, Mersat Hadjadj, polyclinique régionale au profit de la Sûreté nationale, notamment).

LA NOUVELLE VILLE D'ORAN S'INCRUSTERA DANS LE PROGRAMME

Le président de l'APW veut par ailleurs mettre sur la table le dossier du futur pôle urbain d'Oran, (pour s'en tenir à l'intitulé officiel), projeté à califourchon entre Aïn El Beida et Misserghine. Mobile de cette petite « entorse » au programme officiel de la session : mettre en avant la nécessité d'un master-plan pour ce projet de future ville.

Car de son point de vue, il ne faut plus refaire l'erreur du pôle de Belgaid et il est indispensable, pour le cas du futur pôle à l'ouest d'Oran, de mettre en place dans l'étude du projet un master-plan concret qui doit se concentrer de manière objective sur les besoins et s'orienter vers les thèmes les plus urgents et pertinents d'une zone de projet ; ce qui ne signifie cependant pas que l'impact de certains éléments (du projet) ne soit pas analysé avec une vision plus large que les contours stricts du projet.

« Le caractère stratégique, l'aspect concret du master-plan et le travail à différents niveaux d'échelle rendent intéressant le recours à une étude de conception en tant qu'instrument lors de l'élaboration du master-plan. L'étude de conception entraîne la confrontation des idées et la négociation.

Au fil du processus, les discussions s'étendent sur la définition même du projet, la conception en tant que telle, le contexte spécifique et les différentes dimensions présentes. L'approche concrète conceptuelle permet aussi une meilleure communication à propos des objectifs visés et de l'orientation de la stratégie de développement », argumente le P/APW, qui plaide dans le même contexte pour le recours à un appel à manifestation d'intérêt national et international pour drainer les investisseurs et les promoteurs privés au projet du futur pôle d'Oran.