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Ils attendent d'être payés par l'APC: 39 micro-entreprises en appellent au wali

par A. El Abci



Profonde détresse des gérants et propriétaires des 39 micro-entreprises, créées dans le cadre des dispositifs d'aide à l'Emploi des jeunes (Ansej) et recrutés par la mairie de Constantine pour l'enlèvement des ordures et déchets domestiques. Plus mécontents que jamais de n'avoir pas été payés pour le travail effectué pendant tout l'exercice 2014, ils sont revenus à la charge en tenant un sit-in, hier, devant le cabinet du wali, pour solliciter le chef de l'exécutif de les aider à retrouver leurs droits et dus. Selon leur représentant, «en vérité nous ne demandons pas, uniquement, de nous régler pour le travail de collecte des ordures de l'année précédente, mais aussi de nous renouveler nos contrats arrivés à terme, depuis décembre dernier et que nous attendons depuis plus de 2 mois maintenant, sans résultat, non plus». Et de poursuivre, qu'«à l'issue de notre dernier rassemblement, ici-même, il y a près d'une quinzaine de jours, le chef de cabinet du wali nous avait dit que le problème est en train d'être réglé et qu'il ne s'agit que de procédures administratives, qui ne tarderont pas longtemps à être finalisées, nous invitant à patienter, encore, quelque peu».

Cependant, soulignera-t-il, depuis «nous sommes confrontés à un silence radio sur toute la ligne, pas une seule bribe d'information, en rapport avec notre problème, ni dans un sens ni dans l'autre».

Silence insupportable, s'il en est, et menacés, sérieusement par le spectre de la faillite, «certains d'entre nous ont essayé, vaille que vaille, de contracter des marchés avec d'autres employeurs, ce qui s'est révélé pas évident», indiquent les concernés. Et d'avouer, qu'en sus «nous sommes, réellement, angoissés par l'approche du 20 mars prochain, date de clôture officielle de l'exercice 2014 de l'APC, ce qui ne fera que compliquer davantage la situation, en matière de règlement de notre dû».

«En vérité, notera-t-il, on ne sait plus où donner de la tête et à quelle porte frapper pour recouvrer notre argent, largement mérité et dignement gagné».

Et d'indiquer, dans ce cadre, qu'il s'agit de sommes importantes, «entre 200 et 400 millions de centimes, que la mairie doit régler à chacun de nous», estimera-t-il. «C'est à ne rien comprendre, alors que nous sommes victimes, dans cette affaire et que nous demandons que notre dû, qui plus se fait pacifiquement, nous ne trouvons pas d'interlocuteur valable, alors que les desiderata d'autres individus qui sont manifestement hors-la-loi et utilisent des manières violentes, à l'instar de barrages dressés sur les routes ou constructions illicites, sont satisfaits», déplorera-t-il.

Reçus par le chef de cabinet du wali, les protestataires se sont vu signifier qu'il y aura du nouveau dans l'après-midi, même. Sans trop y croire, cependant, ils comptent néanmoins «ne pas rater le rendez-vous», affirmeront-ils.