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Des commerçants marchent contre la tenue d'une foire

par Farid Haddouche

De nombreux commerçants de la ville de Bouira ont organisé, hier, mardi, en milieu de journée, un sit-in, devant le siège de la mairie, suivi d'une marche. Cette action a été initiée par les commerçants pour protester contre l'ouverture, le 14 mars, d'une grande foire commerciale, économique et de divertissements, de dimension internationale. Munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Non à la foire commerciale» et «Non à la mise à mort des commerçants locaux», les représentants des commerçants protestataires qui s'apprêtaient à s'entretenir avec le maire, pour lui soumettre leurs doléances, dénoncent l'organisation fréquente de foires qui diminuent les gains de leurs activités commerciales, à fortiori quand celles-ci sont programmées pendant les vacances scolaires ; un temps propice à l'activité commerciale. D'après leur constat, cette situation ne fait qu'amoindrir leurs bénéfices, et détourner leurs clients habituels vers la foire qui leur proposera des remises des prix et autres promotions. Ils trouvent que cette façon d'agir est une forme de concurrence commerciale déloyale. Il est à rappeler que les commerçants ont baissé rideau, avant-hier, et organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya. Il leur a été signifié que ce sont les services de la mairie qui managent ce genre d'activités commerciales.

Hier, il y avait foule devant le siège de la mairie de Bouira, et selon les représentants des commerçants, le maire leur a signifié qu'il ne pouvait annuler le déroulement de cette prochaine foire, puisqu'il doit honorer ses engagements vis-à-vis des organisateurs et partenaires de ladite foire, pour laquelle des exposants libanais, tunisiens, turcs, et syriens sont attendus.

Les commerçants ont décidé de marcher à travers les grandes rues de la ville de Bouira, interpellant certains commerçants qui n'ont pas baissé rideau, en signe de solidarité, leur demandant de se joindre au mouvement.

Ainsi, ils promettent de faire de Bouira une ville morte, dès aujourd'hui, mercredi, faute de compromis en vue.