La grève ouverte entamée
le 18 février par le personnel de la Société des entreprises des routes et
aéroports (SERA) à l'appel de la section syndicale UGTA a pris fin mercredi.
Cette décision a été prise suite à la désignation d'un nouveau DG à la tête de
l'entreprise qui s'est réuni le même jour, et ce en présence de représentants
de la tutelle ministérielle qui ont été dépêchés à Oran pour trouver une
solution au conflit qui a opposé le collectif des travailleurs et la SGP Sintra
qui a, selon le syndicat, tout fait pour maintenir l'ancien directeur général
par intérim, en dépit du refus du personnel qui a dénoncé à plusieurs reprises
sa gestion. Le nouveau conseil d'administration a, selon le procès-verbal de la
réunion du mercredi, mis fin à l'intérim de l'ancien directeur dans le but de
préserver l'outil de production de l'entreprise. L'installation du nouveau
premier gestionnaire, en la personne de Mustapha Mohamed Bensafi, a été
acceptée à l'unanimité par les membres du conseil d'administration. Selon un
cadre de l'entreprise, la décision a été chaleureusement accueillie par les
grévistes qui ont décidé immédiatement après cette réunion de mettre fin à leur
mouvement de protestation et tous les travailleurs ont repris du service. Pour
la genèse de ce conflit aux incidences négatives pour l'entreprise ayant à sa
charge plusieurs projets, une pétition signée par les cadres de l'entreprise en
janvier dernier et adressée à la SGP Sintra lui demandant de mettre fin aux
fonctions de l'ex-directeur général intérimaire dans le but de maintenir
l'activité. Cette tutelle a répondu favorablement en demandant au conseil
d'administration de désigner un autre gestionnaire en la personne de Miloud
Bouzid, un cadre de l'entreprise. Cependant, cette désignation ne semble pas
avoir été acceptée par la SGP qui procède à la dissolution du conseil
d'administration en question et la désignation d'un autre et dans la foulée le
blocage des avoirs et comptes de l'entreprise. Le conseil d'administration
nouvellement installé décide de réintégrer l'ancien DG par intérim et annule la
précédente résolution.
Ce sont les deux
décisions qui ont fait réagir les membres de la section syndicale qui,
auparavant, avaient déposé un préavis de grève à titre préventif et qui a été
mis à exécution le 18 février. Durant la grève, les tractations se sont
poursuivies avant que le ministère des Travaux publics ne se saisisse du
dossier et réussit à trouver la solution salutaire qui a permis le retour à la
normale.