Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Education : La rencontre de la dernière chance

par M. Aziza

Les rencontres qui devaient réunir, dès aujourd'hui, les responsables du département de Mme Nouria Benghebrit et les syndicats du secteur, permettront-elles de désamorcer la crise du secteur de l'éducation et mettre fin au feuilleton des grèves ?

Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPESTE) a affirmé par la voix de son porte-parole, Messaoud Boudiba, que le ministère de l'éducation doit saisir l'occasion pour trouver des solutions aux revendications en suspens, et éviter, de ce fait, le pourrissement.

Il rappelle que les adhérents à son syndicat sont aujourd'hui, à la troisième semaine de grève, et que dans le cas où ces rencontres n'apportent pas de solutions concrètes «nous entamerons automatiquement notre quatrième semaine de grève» a-t-il averti, à la veille de la rencontre bilatérale qui devrait réunir son syndicat avec la tutelle, aujourd'hui samedi.

Le chargé de la communication du CNAPEST espère que cette rencontre sera utile car selon, Messaoud Boudiba, il est de tradition que ces rencontres se font juste pour dire que les portes du dialogue sont ouvertes.

Ce qu'il faut retenir est le fait, qu'au bout de trois semaines de grève, le Cnapest ne compte pas faire marche arrière et reste attaché à sa plate-forme de revendications.

Même son de cloche, chez l'intersyndicale qui compte reprendre le chemin de la protestation, en reconduisant les grèves cycliques de trois jours, à compter du 10 mars prochain.

Pour Meziane Meriane du SNAPEST, la balle est dans le camp de la tutelle et le ministère, a tout intérêt de trouver des solutions pour « éviter un conflit social de plus ». Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), souhaite que ces rencontres avec la ministre aboutissent à des résultats, car dans le cas contraire, la grève sera la solution.

La question qui se pose aujourd'hui est : que proposera Benghebrit à ses syndicats cette fois ci, ayant proposé dans les rencontres précédentes «un pacte de stabilité» qui a été rejeté, par l'intersyndicale sous prétexte que le contenu du pacte n'a pas été clarifié.

Les organisations syndicales autonomes, Snapest, Cnapest, Unpef, Snte, Satef, Snapap, SNAPEP et le CLA, restent attachés à leurs revendications à commencer par le statut des enseignants qui a trop traîné.

Cette revendication ayant «besoin de temps», et certaines points ne s'inscrivant pas dans «les prérogatives de Mme la ministre», quelle seront donc les arguments de Benghebrit pour convaincre ces syndicats ? La question reste entière.