Les travailleurs de l'hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel
Ouahch, affiliés au syndicat Snapap, entament aujourd'hui une grève de 3 jours,
et ce, après l'épuisement du délai réglementaire du préavis de grève déposé
auprès de l'administration de l'établissement et à l'inspection du travail, en
date du 18 février dernier. Annonçant le débrayage, la section syndicale du
Snapap a diffusé hier un communiqué, dont nous avons reçu une copie, dans
lequel elle a justifié la grève, affirmant que cette alternative est devenue
incontournable face à l'attitude de l'administration et qu'elle a été votée à
l'unanimité par les travailleurs au cours de l'assemblée générale tenue le 3
février dernier. Et de déplorer ensuite que la rencontre de conciliation, qui
devait avoir lieu dernièrement au siège de la direction de la santé de la
wilaya entre les protagonistes du conflit, à savoir la direction de l'hôpital
et les représentants des travailleurs, en présence des autorités concernées au
niveau de la wilaya, ait enregistré les absences du directeur de la santé, du
représentant du wali et du représentant de la Fonction publique. «Ce qui
démontre, affirme le syndicat, le peu d'intérêt qu'accordent ces autorités aux
revendications des travailleurs de l'établissement, que la direction persiste à
ignorer après plus d'une année de démarches et de relances».
Et les représentants des travailleurs de s'employer à décrire, dans ce
communiqué, les difficultés et la « hogra » que subissent ces derniers dans
leurs démarches pour améliorer la prise en charge des malades au niveau de
l'hébergement, de l'habillement et de la restauration, pour renforcer
l'établissement en personnel qualifié et assurer sa protection légale. « Les
médecins aussi bien que les paramédicaux, affirment les rédacteurs de ce
document, sont soumis aux rigueurs de la loi lorsque se produisent des décès parmi
les pensionnaires de l'établissement, comme cela a été le cas dernièrement.
Ajoutez à cela le stress permanent provoqué par la survenue de tels évènements
et celui résultant de leurs droits spoliés ». Pour conclure, le syndicat a fait
porter l'entière responsabilité de cette grève à la direction de
l'établissement.