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L'opposition condamne

par R. N.

« Pouvoir pyromane». C'est en ces termes que le président de ?Jil Jadid', Soufiane Djilali, a dénoncé la répression à l'encontre des manifestants pacifiques de In Salah. Pour Djilali, «le pouvoir est passé à une autre phase de répression, à In Salah». «Alors que la fracturation d'un second puits semble être imminente, les institutions sécuritaires (police et gendarmerie) ont été mises à dispositions des multinationales pour les prémunir de tout mouvement populaire contestataire». Le communiqué considère que «les forces de l'ordre sont instruites pour créer du désordre : destruction de biens privés (véhicules), répression, tous azimuts, et plus grave encore, propos racistes à l'encontre de nos concitoyens (vous êtes des Noirs africains, vous n'êtes pas Algériens !)». Pour le parti de M. Djilali, cette situation «rappelle étrangement, le régime de Pinochet, où les richesses du pays étaient mises à sac par les puissants, pendant que le peuple subissait une féroce répression». ?Jil Djadid' accuse ce qu'il appelle «le clan présidentiel» d'organiser «le pillage systématique des richesses nationales» et de «vouloir engager le pays dans un engrenage, extrêmement, dangereux pour son unité». Le «régime de M. Bouteflika mène le pays vers le désordre à la syrienne», c'est-à-dire «transformer un mouvement de contestation citoyenne pacifique en un conflit violent», affirme encore le communiqué de ?Jil Jadid' qui invite les «vrais patriotes» à se donner la main «pour éviter que ce régime ne réussisse à détruire l'Algérie».

De son côté, Ali Benflis, coordinateur du Pôle des forces du changement, estime que les événements survenus, samedi, à In Salah, montrent que «le pouvoir se transforme en source de menaces, à la stabilité, à l'unité, à la cohésion et à l'harmonie de l'Etat».

La déclaration exprime les «vives inquiétudes» de ces «graves développements», à In Salah, et «dénonce le recours à l'usage de la force pour faire face aux exigences légitimes des citoyens». «Un tel comportement, ajoute le communiqué, signé par Ali Benflis, montre, une fois de plus, la crise de communication existant entre les autorités et les citoyens, ainsi que l'échec des mécanismes de résolution des problèmes des citoyens».

Le parti de Benflis affirme «renouveler» son «soutien permanent des exigences et des préoccupations légitimes des citoyens» et «confirme, également, que la résolution des crises multiformes, que connaît notre pays, réside dans le retour des institutions à la légitimité et l'ouverture d'un dialogue global».