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Une trentaine de télévisions algériennes de droit étranger

par R.N.

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a révélé jeudi l'existence d'une trentaine de chaînes de télévision (algériennes) de droit étranger, dont cinq possèdent des bureaux accrédités en Algérie. «Il y a une trentaine de chaînes de droit étranger et seulement 5 chaînes ont des bureaux qui sont accrédités (en Algérie)», a indiqué M. Grine qui était l'invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio algérienne.

Il a expliqué que les 5 chaînes de droit étranger «ne sont ni agréées ni accréditées en Algérie mais il n'y a que leurs bureaux qui sont accrédités». Il s'agit, a-t-il cité, d'Ennahar TV, Echourouk TV, Hoggar TV, Dzaïr TV et El-Djazaïria. Interrogé sur un éventuel droit de regard du gouvernement algérien sur le contenu de ces chaînes, notamment sur les aspects relatifs au référent religieux algérien, M. Grine a indiqué avoir reçu récemment les directeurs généraux de trois de ces chaînes de télévision pour leur demander «de se conformer aux règles de déontologie et au droit algérien». «Malheureusement, un certain nombre de chaînes, parce qu'elles font du marketing commercial, partent du principe qu'une mauvaise nouvelle est une très bonne nouvelle pour leur audimat», a-t-il dit, regrettant que ces chaînes TV mettent en avant le plus souvent le «sensationnel». Il a indiqué qu'»il y a eu des rappels à l'ordre» et qu'il préfère «raisonner» que sanctionner, expliquant cet état de fait par un «manque» de professionnalisme et de formation chez les journalistes. Concernant l'agrément des chaînes TV de droit étranger, le ministre de la Communication a souligné que c'est au président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuelle, Miloud Chorfi, de «séparer le bon grain de l'ivraie» et «décider quelles chaînes seront reconnues de droit algérien et celles qui ne le seront pas».

Répondant à une question sur l'existence d'un «flou» dans les articles concernant le volet chaînes thématiques dans la loi relative à l'activité audiovisuelle, il a assuré que «s'il y a des points qui demandent à être clarifiés, cela va l'être et sans langue de bois».

Concernant l'avant-projet de loi sur la publicité, M. Grine a indiqué que le texte était «prêt» mais doit passer d'abord par le secrétariat général du gouvernement pour étude et examen, ensuite par le Parlement. «Le projet de loi sera peut-être examiné par l'Assemblée populaire nationale (APN) durant la session de printemps et sortira dans 4 ou 5 mois, qui est un délai qui me semble raisonnable», a-t-il dit, relevant qu'un autre projet de loi sur les agences de publicité «est également prêt». S'agissant du décret portant statut du journaliste, le ministre de la Communication a affirmé qu'»il est en voie de révision» et qu'il sera «probablement prêt dans les prochains mois». Concernant la communication institutionnelle, il a indiqué que deux séminaires sont en cours de préparation dont l'un est dédié aux chargés de communication des ministères. «Nous prévoyons dans un avenir proche d'organiser un autre séminaire pour les chargés de communication des wilayas», a-t-il précisé.