Au moment où le taux de raccordement au réseau AEP a atteint un niveau très appréciable et une alimentation régulière, des cités demeurent privées du précieux liquide. C'est l'exemple de la cité AADL 937 logements, connue sous l'appellation Cosider où les foyers sont privés d'eau depuis une dizaine de jours en raison d'un banal problème d'entretien des pompes. Ce qui irrite les locataires, en attendant de devenir propriétaires, est le fait que chaque mois, chacun d'eux verse 2.600 DA de charges locatives ; une simple opération arithmétique permet d'avancer que l'agence a tous les moyens financiers pour assurer tous les services allant de l'eau potable aux ascenseurs en passant par l'entretien des espaces verts et des autres parties communes. Cette situation n'est nullement nouvelle vu que depuis qu'ils sont sur place, les habitants de cette cité au même titre que d'autres de l'AADL dénoncent ce qu'ils qualifient d'incompétence de l'agence en matière de gestion immobilière « et leur mission ne semble réduite qu'à une simple caisse ». Il y a quelques années, à la même cité, les habitants ont même songé à ester en justice les responsables de l'agence sur la base de la non concrétisation des clauses contenues dans le contrat liant les deux parties.

Du coup, les habitants signalent qu'un ensemble immobilier sensé être d'excellence, vit au rythme des colporteurs d'eau alors que cette négation a tendance à disparaître. En plus ce sont les habitants eux-mêmes qui sont obligés d'effectuer certains travaux comme cela a été le cas pour ceux du bloc 5 qui ont sacrifié leur repos pour déboucher le vide-ordures. Ce sont tous ces manquements qui font que cette cité donne déjà des signes de vétusté et si rien n'est fait pour un entretien quotidien, dans une vingtaine d'années, elle pourra faire partie du vieux bâti.