Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tableau de garde: Nouveau round de négociations entre la DSP et les pharmaciens

par Abdelkrim Zerzouri



Rompu depuis quelques jours, le dialogue entre le Snapo et la Direction de la santé devrait reprendre demain (dimanche 11 janvier). Tout sera mis en action lors de cette rencontre pour trouver un terrain d'entente autour de la confection d'un tableau de garde des pharmaciens, un dossier qui fait des vagues au sein des pharmaciens d'officines, surtout après l'élaboration et la notification ces derniers jours du tableau de garde en question aux pharmaciens qui devraient assurer la permanence durant le mois de janvier pendant les week-ends et les jours fériés, ainsi que la nuit. Le Snapo et la section ordinale, tous deux engagés dans les concertations avec la Direction de la santé pour aboutir à un travail conclu en commun entre toutes les parties, avaient rejeté le tableau de garde conçu par la Direction de la santé en raison, justement, de discussions arrêtées en cours de chemin, n'ayant pas été au bout pour sortir avec un accord final qui satisfait ou conforte les pharmaciens.

Les parties engagées dans ce dossier qui se sont réunis à deux reprises, avaient convenu de se rencontrer une troisième fois pour entériner les décisions prises dans ce sens, seulement «ce troisième rendez-vous ne s'est jamais tenu, à cause de l'absence du directeur de la santé ou de son représentant, chose qui a entraîné l'annulation de cette réunion importante et hypothéqué les chances de toute solution coordonnée avec les concernés», avait noté le Snapo dans une récente correspondance adressée au wali et à travers laquelle il a rejeté le tableau de garde confectionné par la direction de tutelle. Ainsi, le Snapo note avec satisfaction cette reprise des concertations, confirmée pour demain, et tient à souligner que d'importantes propositions existent à son niveau, surtout pour ce qui a trait aux questions de la sécurité et la préparation des pharmaciens au travail sur la base des nouveaux horaires.

«Près de 80% des pharmaciens sont des femmes, et comme la réglementation exige la présence du pharmacien sur les lieux lors des heures de garde, il est impératif d'approfondir cette question de la sécurité afin de trouver des solutions pratiques. Ainsi que la question des indemnités des vendeurs de nuit ou lors des week-ends et jours fériés, qui engagent plus de dépenses pour les pharmaciens, et qui nécessiteraient une profonde concertation autour des mécanismes pouvant amortir ces dépenses supplémentaires, surtout lorsqu'on sait pertinemment que la recette de la nuit, considérablement réduite, ne peut assurer les salaires des concernés», indique le président du Snapo à Constantine, M. Issam Boulakhras. Ce dernier rappelle qu'il a été décidé «de surseoir à la garde de nuit telle qu'elle a été définie par le décret relatif à l'organisation des gardes» et que la problématique de la garde de nuit est actuellement traitée au niveau de la direction nationale du Snapo, en concertation avec le ministère de tutelle, et tout le monde est en attente de l'accord qui sera conclu dans ce sens entre les deux parties, reste alors l'alternative du travail jusqu'à 22 heures, qui doit se faire en étroite collaboration avec la DSP. «Je peux vous affirmer que 70% des pharmaciens travaillent déjà jusqu'à 22 heures, un horaire qui ne devrait donc poser aucun problème, reste à parfaire tout juste un arrangement en matière des zones», indique notre interlocuteur. Celui-ci n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction vis-à-vis de cette reprise annoncée des rencontres avec la DSP, qui ne peuvent que «mener à bon port», relève-t-il.