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Le billet de 200 DA fait toujours parler de lui

par A. Mallem

Depuis les premiers jours de ce mois de janvier, l'utilisation du billet de 200 DA, dans les échanges commerciaux, entre clients et marchands, a engendré beaucoup d'équivoques, et des frictions ont été signalées, ça et là. Les uns acceptant difficilement que les seconds n'acceptent plus de régler leurs achats par ces billets, en faisant valoir qu'ils ont été retirés de la circulation et qu'ils ne sont, donc, plus valables. Et vice-versa, des clients refusent, aussi, la monnaie rendue au moyen de ce billet, considéré, désormais, comme un ?pestiféré'. Et le manque de communication de la part des institutions bancaires n'a fait qu'accentuer le flou à ce sujet et entretenir l'amalgame, autour de la validité de ce fameux billet.

Pire encore, des entreprises publiques, à l'instar de Sétram, chargée de la gestion commerciale du tramway constantinois, avaient décidé, elles aussi, de ne pas accepter de billets de 200 DA. Cette entreprise qui accueille, quotidiennement, dans ses rames, une clientèle nombreuse composée de toutes les catégories de la population, qui avait décidé, en effet, le 4 janvier dernier, de ne plus accepter les fameux billets à leurs guichets, aura, de la sorte, servi de référence aux citoyens dont nombreux ont cru que le retrait du fameux billet annoncé, auparavant, était entré en vigueur. Et ce fut la débandade chez les détenteurs de ce billet. Ensuite, des opérateurs publics et privés ont emboîté le pas à Sétram, en apposant à la devanture de leurs magasins des écriteaux informant les clients qu'ils n'acceptent plus les billets de 200 DA.

Devant l'ampleur prise par le phénomène et les échos recueillis, à plusieurs endroits, nous sommes allés aux informations, auprès des secteurs concernés en commençant par confirmer celles que nous avons indiquées plus haut. Et c'est ainsi que des travailleurs opérant sur la ligne du tramway nous ont confirmé que la mesure, «dictée par une note de l'entreprise du Métro d'Alger», ont-ils précisé, est toujours en vigueur aux guichets. Au bureau de wilaya de l'organisation des commerçants Ugcaa, dont les responsables ont été submergés par les réclamations des clients et des demandes de clarification venant des commerçants, M. Bouguerne, chargé de la communication, nous a répondu que la question est prise en charge par son organisation qui compte lancer, dans les prochains jours, une campagne d'explication et de sensibilisation auprès des opérateurs commerciaux pour leur faire comprendre «que l'opération de retrait des billets de 200 DA n'est pas conçue pour s'opérer, du jour au lendemain et qu'elle va s'étaler sur une dizaine d'années et plus», dira-t-il. Et notre interlocuteur d'ajouter que son organisation allait prendre attache, aujourd'hui, jeudi 9 janvier, avec l'agence de Constantine de la Banque centrale d'Algérie pour s'informer sur les textes ou circulaires officiels réglementant cette question et les porter à la connaissance des commerçants.

«D'autre part, le bureau de l'Ugcaa de la wilaya compte organiser, mardi ou mercredi prochain, une conférence de presse, en son siège, pour apporter toutes les clarifications nécessaires à ce sujet», a ajouté notre interlocuteur.