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La circulaire de 2006 interdisant d'introduire literie et nourriture réactivée : Dix services de l'hôpital d'Oran désignés sites pilotes

par S. M.

La circulaire du ministère de la Santé de juin 2006 portant interdiction formelle d'introduire dans les structures sanitaires de la literie et de la nourriture sera réactivée à l'hôpital d'Oran.

« La décision de réactiver les directives de cette circulaire a été prise par la DG de cet établissement hospitalier suite à une réunion du staff administratif qui a eu lieu au début de cette semaine. L'interdiction d'introduire de la literie et de l'alimentation sera appliquée dans dix services choisis comme site pilote avant d'être étendue à l'ensemble du service de l'hôpital d'Oran. La DG a donné des instructions au staff administratif pour œuvrer à améliorer les conditions d'accueil, de prestations, d'hospitalisation et d'accès aux soins des malades », affirme le chargé de communication de cet établissement hospitalier. La fameuse circulaire du ministère de la Santé de juin 2006 avait été appliquée brièvement dans les hôpitaux et à travers le territoire national avant d'être abandonnée car la quasi-totalité des établissements hospitaliers gèrent difficilement la logistique, et essentiellement les ruptures des stocks qui peuvent résulter de dysfonctionnements dans l'approvisionnement aussi bien pour la restauration, le linge, les médicaments et les différents stocks de consommables. Les repas servis dans nos hôpitaux sont fétides de l'avis de la majorité des malades hospitalisés, alors que pour la literie (matelas, draps, oreillers...) l'hygiène n'est pas le meilleur atout de nos hôpitaux. Les draps et oreillers de nos hôpitaux ont perdu leur couleur blanche d'origine pour devenir gris auréolés de tâches. Personnel médical et administratif ferment ainsi les yeux devant le ballet des marmites, des couvertures et autres produits «prohibés» parce qu'ils savent que les prestations de nos hôpitaux ne répondent aucunement à la qualité et l'hygiène requises. Les lacunes de gestion logistique des hôpitaux ne sont pas les seules entraves à la mise en vigueur des directives de cette circulaire. Il y a surtout les habitudes qui ont la peau dure. Le refus farouche des malades et de leurs proches qui n'acceptent pas de se contenter des draps et des plats cuisinés dans les établissements sanitaires restera la principale entrave à la mise en vigueur de cette circulaire.