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BLIDA: Une ordonnance pour la Santé

par Tahar Mansour

C'est au cours de la visite qu'il a effectuée lundi à la wilaya de Blida, en compagnie du wali, M. Mohamed Ouchen et du P/APW, M. Zitouni Mohamed-Abdelhak, que le ministre de la Santé et de la Population, M. Abdelmalek Boudiaf, a déclaré que son département allait se pencher sur le dossier des maladies cardiaques: «Pour lesquels nous comptons ramener le taux de mortalité, qui est de 60 %, à 50 % durant l'année 2015 » a-t-il indiqué, non sans rappeler que cette pathologie entraînait plus de décès que le cancer.

D'ailleurs, et lors de sa visite à l'Institut du Rein, il a annoncé que cet institut aiderait les spécialistes de la santé à mener à bien le dossier des maladies cardiaques. En ce qui concerne l'institut du Rein qui n'a pas encore ouvert ses portes, M. Boudiaf a instruit les responsables concernés à tout mettre en œuvre pour l'ouvrir en 2015, tout en informant de la disponibilité du ministère de la Santé pour un soutien sans faille. Il a ensuite fait remarquer que : «L'institut du Rein est surtout dédié à la recherche et qu'il ne devra pas être, en conséquent, détourné de cette vocation prônée par le Président Bouteflika lors du lancement de la réalisation de cet Institut en 2005 ». En réponse à une question sur le retard pris dans le lancement des différents centres anti-cancer à travers le territoire national, le ministre a affirmé qu'il était dû à la non-réception des accélérateurs linéaires, mais: «Ils sont déjà en route et nous comptons les réceptionner dans les quelques prochains jours, leur mise en marche ne demandant pas plus qu'une ou deux semaines et ces centres seront opérationnels dans pas longtemps » a-t-il précisé.

D'ailleurs, il a rappelé que tous les problèmes relatifs à la chimiothérapie ont été résolus et que: «Nous ferons de même pour la radiothérapie». Il ajouta enfin que: «Même s'il y a un peu de retard, l'acquit est là, et c'est un grand bien pour l'Algérie, en plus de la rénovation des deux anciens CAC d'Oran et de Blida qui est en cours et qui devra être terminée dans peu de temps pour recevoir chacun deux nouveaux accélérateurs» a encore annoncé M. Abdelmalek Boudiaf. Pour faire face au manque de spécialistes dans plusieurs régions du pays, le ministère de la Santé a rappelé les récentes mesures concernant la formation de médecins généralistes dans des spécialités qu'ils auront choisies, formation leur permettant d'obtenir un CES (Certificat d'Etudes Spécialisées) qui leur permet d'accéder à un autre statut qui, même s'il n'existe pas encore, sera mis en œuvre au courant de cette année.

Le ministre a exhorté les médecins généralistes à déclarer leur intéressement pour une formation dans n'importe quelle spécialité, et le ministère ouvrira des formations dans ces branches. Un CES est un statut intermédiaire entre un médecin généraliste et un médecin spécialiste qui lui, est formé en plusieurs années, alors que le CES, ayant déjà acquis une certaine expérience dans une spécialité donnée, sera formé en un temps relativement plus court, ceci pour parer au manque enregistré dans de nombreuses disciplines. À L'Arba où il a visité la polyclinique Youssef Chérif qui est un véritable joyau, le ministre a montré son satisfecit et y a rencontré le secrétaire général du syndicat national des praticiens de la santé, M. Lyès Mérabet à qui il a affirmé que: «Nous sommes satisfaits d'avoir instauré un dialogue serein et responsable avec le partenaire social que nous appelons à nous aider à régler tous les problèmes sociaux des travailleurs de la santé ».

Le ministre a aussi tenu à mettre en exergue la disponibilité du wali pour aider toutes les structures de santé de la wilaya afin de régler tous les problèmes rencontrés et a annoncé la prochaine réalisation d'un hôpital de 120 lits à L'Arba, commune qui n'en dispose pas et dont la population a augmenté de façon significative ces dernières années.