C'est toujours avec la même émotion que nous rédigeons ce papier dédié à la mémoire de Boumaza Habib ; même si c'est pour la septième fois. Sept années déjà ! Tous ses collègues du «quotidien d'Oran» n'oublieront jamais cet être exceptionnel qui se démarquait par une personnalité spécifique tant dans sa vie quotidienne que sa façon d'appréhender les évènements.

Aujourd'hui donc, c'est un triste souvenir que nous devions marquer en l'hommage d'un homme que personne n'oubliera. Après sept ans, nous devons nous rendre à une évidence implacable : il est irremplaçable et ceci sans faire injure à quiconque, aussi bien au niveau du « Quotidien d'Oran » qu'au sein de sa honorable famille dont il était le conseiller et le leader naturel. Lorsqu'un problème surgissait, c'est à lui qu'on faisait appel.

Et aussitôt, les choses rentraient dans l'ordre. Il a été un père exemplaire, montrant le droit chemin à ses enfants aujourd'hui pour la plupart installés, ayant réussi dans leurs études. Nous savons qu'ils sont conscients de la valeur et du niveau de leur géniteur. Existe-t-il un plus bel hommage ? Habib a réalisé ses principaux objectifs, tant sur le plan professionnel que familial. Il a connu la joie d'être grand-père avant de quitter ce monde. Plus tard, ses petits-enfants nés après son décès, et dont l'un porte son prénom, Habib apprendront à connaître et à apprécier ce grand-père au grand cœur. C'est encore un émouvant hommage à postériori qu'il faudra prendre en considération. Pour notre part, nous tenons à reproduire ce que furent ses ultimes paroles avant de rendre son dernier souffle. À sa famille qui , inquiète légitimement, tentait de le retenir, il a dit textuellement : « J'ai un papier à écrire, je dois aller à mon travail. Adjal doit venir me chercher !» C'est un témoignage émouvant et inoubliable...