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CSC - Pour avoir aligné trois étrangers face à l'USMBA : Bentobbal balaye le risque de match perdu sur tapis vert

par A. Mallem

Inadmissible, l'erreur technique commise par les dirigeants du CSC lors du match des 16èmes de finale de la coupe d'Algérie contre l'USMBA dans leur antre de Hamlaoui, ce vendredi, en alignant trois joueurs étrangers en même temps, enfreignant ainsi la réglementation régissant la compétition. Accomplie sciemment ou par ignorance de ces textes, cette bévue a divisé l'opinion sportive locale.

Toutefois, la bourde commise par ces dirigeants marquera honteusement les annales du football professionnel national, tellement stupide qu'elle a fait le buzz hier dans les milieux sportifs constantinois et au niveau national parce que le match était télévisé.

Dans les gradins du stade Hamlaoui, sous les yeux de dizaines de milliers de spectateurs sanafirs qui ont bravé le froid et la pluie pour venir soutenir leurs favoris, l'inqualifiable se produisit plus exactement à la 120ème minute du match, quand le joueur africain Berthé Arti était entré à la place de Guérabis faisant passer ainsi le nombre de joueurs étrangers du CSC à trois sur le terrain. De jeunes supporters nous ont fait remarquer que « la loi n'autorise que deux joueurs étrangers sur le terrain ». « Peut-être qu'il y a eu des amendements » rétorqua un supporter pour tenter d'expliquer la décision prise par les dirigeants de l'équipe. Mais ceux qui suivaient les matchs à la radio se sont rendus à l'évidence que leur équipe allait perdre le match sur tapis vert.

Et c'est ce qu'ont réclamé les dirigeants de l'USMBA à la fin de la rencontre. Mais à leur grand désappointement, l'arbitre du match n'a pas voulu accepter les réserves techniques qu'ils ont formulées, leur rétorquant qu'il fallait accomplir cette formalité sur le terrain. Aussi, du stade Hamlaoui, ils ont téléphoné au président de la LFP, Kerbadj, qui les a réconfortés quant à obtenir gain de cause. « Les textes sont clairs », nous déclara alors le président de l'USMBA Amrouni. Et d'ajouter : « Nous avons fait exprès de ne pas intervenir sur le coup, laissant la faute se consommer et pouvoir ensuite introduire des réserves fondées. Malheureusement, les arbitres n'ont pas voulu enregistrer nos réserves.

A ce que je sache la loi doit s'appliquer à tous », a conclu le président bel-abbésien, furieux, et ce tout en promettant qu'il ira loin pour faire valoir ses droits. Pour leur part, les dirigeants du CSC et l'entraîneur Belhout se sont retranchés dans un mutisme qui en dit long sur la faute qu'ils ont commise, avant que le président, Omar Bentobbal, ne sorte de sa réserve hier pour indiquer à l'APS : «Nous ne craignons rien.

C'est vrai que nous avons commis une faute technique de faire jouer trois joueurs étrangers en même temps dans cette rencontre, ce qui n'est pas conforme à la réglementation (ndlr, article 14 du code disciplinaire), mais cette dernière concerne le championnat et non pas l'épreuve de la Coupe d'Algérie. Au pire des cas, le match sera rejoué».

Et d'ajouter : «Dans ce cas de figure, le capitaine de l'équipe adverse aurait dû interpeller l'arbitre pour arrêter le match comme le stipule la réglementation.

Les dirigeants de l'USMBA n'ont formulé des réserves qu'à la fin de la partie, et l'arbitre leur a signifié que ces réserves sont infondées.

D'ailleurs, j'ai appelé le président de la commission de discipline, Hamid Haddadj, qui m'a rassuré», a-t-il ajouté. Pour le président du CSC, son équipe ne risque pas d'être éliminée sur tapis vert «mis à part des sanctions qui vont toucher le secrétaire général du club, le joueur concerné, en plus d'une amende financière».