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Projet d'évitement de Mers El-Kébir : L'ouvrage d'art de la RN2 en voie d'achèvement

par H. S.

Les travaux de réalisation d'un échangeur au niveau de la commune de Mers el Kébir, plus précisément à proximité de la base navale (route nationale n°02), à hauteur de Haï Hansali (ex-Longs Champs) connaissent un taux d'avancement «appréciable», selon une source proche de ce projet. Le pont en béton précontraint, dont le tablier aura une forme courbée et qui s'étendra sur 170 mètres linéaires, commence à prendre corps, avec la mise en place des appuis et des éléments de suspension.

Il faut signaler que le projet portant réalisation de l'évitement de Mers El-Kébir a été scindé en 2 lots : route et ouvrage d'art. L'enveloppe financière globale allouée à cette réalisation dépassait, lors de la première estimation, les 514 millions de dinars, selon une source de la direction des Travaux publique (DTP). Il y a lieu de noter que cet échangeur, dont la réalisation est confiée à l'entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGEOA), va permettre de désengorger la circulation au niveau de cette zone, notamment durant la saison estivale, d'autant plus qu'il s'agit de l'un des accès principaux aux plages de la partie ouest d'Oran. D'après une source de cette entreprise de réalisation, les caractéristiques techniques de l'ouvrage d'art, tel qu'il avait été conçu dans l'étude de l'avant-projet sommaire (APS), ont dû être revues par la suite, étant donné que l'ouvrage d'art «initial» ne répondait pas aux paramètres réels. Ainsi, par exemple, au lieu et à la place des 20 poutres en béton de 20 mètres de dimension, l'ENGEOA va mettre en place 60 poutres (soit le triple) de béton précontraint de dimension 33 sur 40 mètres, précise-t-on de même source, qui note que l'échangeur s'étendra sur 170 mètres linéaires. Ce triplement de la quantité nécessitera forcément un réajustement du coût. D'autre part, l'entreprise de réalisation a rencontré plusieurs contraintes, dont celles liées au passage des réseaux (AEP et gaz). Toutes ces contraintes ont été levées quoique cela se soit répercuté par un glissement du délai contractuel, qui était de 10 mois, sachant que le chantier a démarré en janvier 2014. Il faut souligner néanmoins qu'à la faveur de la mise en place d'un dispositif de signalisation adéquat, conjugué à un plan de déviation de la circulation minimisant les contraintes et les désagréments posés aux usagers, sur ce tronçon à grand trafic, la fluidité du transit n'a pas été mise à mal par ce chantier, en dépit de maintes difficultés sur cette zone.

Cet échangeur aura à faire transiter le flux dans le sens Oran-Aïn El-Turck en contournant la ville de Mers El-Kébir, en l'orientant vers la deuxième tranche du méga projet de la nouvelle route de la Corniche oranaise, également en cours de travaux, et ce via un évitement montagneux qui serpentera dans le bassin-versant de Mers El-Kébir et débouchera directement sur le lieudit Aïn Khedidja (intersection entre les CW44 et CW45 - Corniche supérieure -) tout en contournant le tissu urbain. Il est donc prévu une connexion entre la route nationale n°2 (RN2), communément appelée route des Tunnels ou la Corniche tout court, et la nouvelle Corniche via un point de jonction situé à hauteur de l'ancienne chapelle de cité Longchamp. C'est-à-dire que, expliquent encore les concepteurs du projet, l'automobiliste venant d'Oran aura l'embarras du choix d'itinéraire pour se rendre à la ville côtière d'Aïn El-Turck et ses environs (Bousfer, El-Ançor, les Andalouses, etc.). Il pourra soit emprunter la future route de la Corniche qui culmine en haut du mont Murdjadjo, soit prendre la RN2 qui serpente dans les falaises avec vue sur mer tout au long du trajet, ou bien encore prendre la route des Tunnels depuis la pêcherie et, une fois arrivé à l'entrée de Mers El-Kébir, à hauteur de la cité Longchamp, bifurquer via une bretelle qui sera réalisée à ce niveau pour contourner la ville et éviter ainsi l'encombrement de la circulation pour rallier la Corniche supérieure. L'on prévoit ainsi trois ouvrages d'art, entre échangeurs en forme de pont et un viaduc sur cette distance, précise-t-on encore.