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CHLEF: La crise perdure à l'APC, le wali menace

par Otsmane Bencherki

« Ma place est ici, j'y suis, j'y reste» : cette célèbre citation prêtée au général français Mac Mahon après la prise en Aout 1855, de la forteresse de Malakoff lors du siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée , semble être la devise de Mr Teguia Mohammed , l'actuel locataire de la mairie du chef lieu de wilaya qui n'envisage pas pour l'heure sa démission de son poste, réclamée depuis près d'une année par une majorité des membres de l'assemblée populaire communale. En effet, si au début de la crise les frondeurs étaient au nombre de 32 aujourd'hui ils ne sont que 18 soit plus de la moitié de cette assemblée qui en compte 33 membres y compris le maire. Mais cela est suffisant pour créer un blocage au niveau de cette institution populaire. Tout récemment, une session qui devait se tenir pour débattre de projets socioéconomiques a été ajournée en raison du conflit qui oppose le P/APC et les autres membres de l'assemblée. Les conséquences de cette crise qui n'a que trop perduré selon de nombreux citoyens ont fait que 28 projets ne sont toujours pas lancés faute de délibérations. Quant à l'origine de cette crise, chacune des deux parties se renvoient la balle. Pour les frondeurs ; «l'actuel maire fait cavalier seul et ne consulte pas ses subordonnés dans des questions ayant trait à la gestion de la ville de Chlef» et de dresser un bilan peu reluisant de son actuel mandat, à titre d'exemple l'état de propreté de la ville qui laisse à désirer, la situation dans les cantines scolaires etc...

Faux, répond le maire «Je réfute ces accusations qui sont l'œuvre de gens malintentionnés qui sont plus animés par des profits personnels que par le bien de la collectivité» . Mr Teguia accusera même ses détracteurs d'avoir fomenter ce coup dans le but de l'évincer de son poste pour assouvir leurs intérêts personnels. Par ailleurs, conscient que cette situation qui ne peut durer indéfiniment Mr Aboubakr Essedik Boucetta, Wali de Chlef a exhorté les membres de cette APC de trouver un terrain d'entente pour le bien de la ville. Lors d'une récente rencontre avec la presse locale Le Wali a annoncé que la dissolution de tout l'exécutif de cette commune qui compte plus de 30.000 âmes est envisageable conformément à la réglementation du nouveau code communal. Quant aux citoyens interrogés au sujet de ce malaise qui couve depuis bien longtemps ils seront unanimes à dire «qu'il y a uniquement un conflit d'intérêt ni plus ni moins».