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CAN 2015-Absence de joueurs locaux : Gourcuff assume ses choix

par Kamel Mohamed

Le sélectionneur national, le Français Christian Gourcuff, ne fera pas mieux que son prédécesseur, le Bosnien Vahid Halilhodzic. A l'approche de la phase finale de la CAN-2015, prévue en Guinée-Equatoriale (17 janvier-8 février 2015), Gourcuff a signifié que les joueurs locaux ne sont pas du même niveau que les joueurs professionnels.

Il faut donc s'attendre à une équipe composée de joueurs évoluant à l'étranger à l'exception du poste de gardien et les joueurs de champ ne devraient pas se montrer déçus ou surpris car le sélectionneur national les a déjà avertis. C'est dire que les derniers stages consacrés aux joueurs locaux n'ont pas convaincu le technicien français. Les joueurs locaux devraient se contenter du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) qui n'est pas aussi huppé que la CAN.

En somme, il faut relever qu'en matière d'effectif, Gourcuff n'a pas fait mieux que Halilhodzic. Le même effectif, ayant pris part à la coupe du monde du Brésil, devrait être reconduit avec l'exclusion des joueurs qui ne faisaient pas partie du plan de Halilhodzic, notamment les Belfodil, Ghilas et Boudebouz.

Il en est de même pour les joueurs locaux, qui subissent le même sort de la part des sélectionneurs de l'équipe nationale. Cela n'est pas nouveau dans la mesure où au temps de Halilhodzic et Rabah Saâdane, les locaux au sein de la sélection nationale se comptaient sur les doigts d'une seule main.

Il s'agit en fait des conséquences d'une politique menée par la FAF, laquelle s'est tournée résolument vers les joueurs algériens ou d'origine algérienne évoluant à l'étranger, négligeant ainsi le développement et la formation en Algérie. Il s'agit aussi d'une responsabilité partagée par l'ensemble des dirigeants du football national et les entraineurs exerçant en Algérie. Le manque de formation au sein d'une discipline budgétivore, engloutissant des sommes d'argent colossales, sonne le glas du football algérien, lequel souffre de ses hommes et dirigeants, adeptes de la politique du résultat immédiat. C'est le cas de la FAF qui encourage «l'importation» des joueurs pour réaliser des résultats immédiats, négligeant le championnat local, qui semble être le dernier souci de la FAF. En ce sens, on ne cessera jamais de dénoncer l'absence à la FAF d'une Direction technique nationale digne de ce nom pour s'occuper de la formation et du développement du football en Algérie, ce qui a fait dire à plusieurs techniciens que l'équipe nationale est l'arbre qui cache la forêt.