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La mosquée Ibn Badis, la cour de justice, le stade olympique? : Des méga-projets et des? méga-retards

par J. Boukraa

La wilaya d'Oran a connu ces dernières années le lancement des travaux de plusieurs mégas projets. Toutefois la cadence des travaux a fait que ces projets ont dépassé les délais de livraison, et n'ont pas été achevés. Nombreux sont les projets qui n'ont pas été bien suivis par les services concernés. Le manque d'accompagnement des projets est aussi mis à l'index. Il s'agit en particulier du projet de réalisation d'une nouvelle cour de justice, du stade olympique, de l'établissement pénitencier de Bir El-Djir et de la mosquée Ibn Badis. Le wali d'Oran, M. Zaalane, a déclaré récemment que le taux d'avancement des travaux de ces projets a atteint les 70%. Pour la cour d'Oran en cours de réalisation au quartier HLM, les travaux lancés en 2008 ont été confiés à une entreprise chinoise pour un budget de 1,5 milliard de dinars. Le centre pénitencier de Bir El-Djir à Oran Est, dont les travaux ont été lancés en 2010, accuse un retard, ce qui a poussé le wali à résilier le contrat avec l'entreprise de réalisation. Une autre entreprise sera choisie pour achever les travaux. La réalisation du futur stade olympique d'Oran, d'une capacité de 40.000 places, qui a été confiée à une entreprise chinoise, le groupe MCC, a connu aussi des problèmes et des difficultés, au point où la date butoir de livraison, fin 2013, n'a pas été respectée. Lors de sa dernière visite à Oran, le ministre des Sports a appelé l'entreprise chinoise à accélérer les travaux et respecter son engagement à livrer cette infrastructure à la fin 2015. Les travaux de ce chantier doivent être «redynamisés» pour répondre ainsi à «l'engagement de livrer le stade à la fin 2015?, a insisté M Tahmi lors d'une rencontre avec les responsables de l'entreprise chinoise MCC, le directeur des Investissements publics et le directeur de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (DJSL) de la wilaya d'Oran. Le stade d'Oran, d'une capacité de 40.000 places, figure notamment dans le dossier de candidature de l'Algérie pour l'organisation de la CAN-2017 de football ainsi que les Jeux méditerranéens (JM-2021) que la ville d'El-Bahia espère abriter. M. Tahmi avait récemment indiqué que le stade d'Oran, dont les travaux sont à 65%, sera le premier à être réceptionné parmi les stades en chantier. Pour un montant de plus de 10,5 milliards de dinars, ce stade olympique, implanté à Belgaïd, sera également accompagné d'équipements et d'installations modernes, comme les quatre terrains de réplique, dont deux en gazon naturel et deux en gazon synthétique, une salle omnisports d'une capacité de 5.000 places, deux bassins olympiques couverts et un centre de formation pédagogique, d'une capacité de 150 places, un parking sécurisé de 1.500 places. Alors que les travaux avaient été lancés en 2008 pour une durée de 29 mois, dès le départ des mises en demeure avaient été adressées aux responsables de l'entreprise, pour que celle-ci se conforme au cahier des charges et au planning des travaux, dès 2010. Parmi les grands chantiers qui ont traîné, la mosquée Ibn Badis. Le chantier est resté à l'état de carcasse pendant une dizaine d'années. Ce projet a bénéficié d'une rallonge financière de 150 milliards de centimes pour permettre d'achever les travaux. Cette somme s'ajoute au 700 milliards consacrés à ce projet, dont 200 milliards ont été octroyés par le président de la République lors de sa visite dans la wilaya en 2012, et 500 milliards de centimes prévus initialement pour le projet de construction. En effet, les travaux de finition de la grande mosquée Ibn Badis, dont le projet a connu plusieurs périodes d'arrêt, semblent bien avancer. De visu, la mosquée commence à prendre sa forme finale. Des travaux de revêtement du minaret en verre avancent bien. L'entreprise turque a commencé les travaux de finition en mars 2013. C'est un projet-phare du secteur des Affaires religieuses et des Wakfs, dans la wilaya d'Oran. Datant de plus de 25 ans, c'est aussi un projet qui a fait couler beaucoup d'encre à cause, notamment, des arrêts à répétition qui ont touché le chantier. Le premier coup de pioche pour la réalisation de cette mosquée date de1999. Conçue selon la loi régissant les normes de construction et les normes antisismiques en vigueur durant les années 80, la structure de la mosquée Ibn Badis a été rattrapée par les dernières lois en la matière. Les autorités locales avaient lancé au début 2011 un avenant pour la consolidation de la structure afin de s'adapter aux nouvelles normes parasismiques. Le CTC Ouest avait adopté, le 7 mars 2013, l'étude relative au confortement de la grande mosquée confiée au bureau d'étude ALCO-BUILD. Le projet n'a été relancé qu'en mars 2013, après plusieurs interruptions du chantier. La future mosquée comporte une grande esplanade, une salle de prière pouvant accueillir jusqu'à 20.000 fidèles et une salle de conférences de 460 places. Les lenteurs procédurières sont à l'origine de ces retards dans la concrétisation des grands projets à Oran. Il y a aussi le manque de maturation des études qui est à l'origine de l'apparition de contraintes techniques avec l'avancement des travaux.