Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les Turcs veulent une zone de libre échange avec l'Algérie

par M. Aziza

L'Union générale des commerçants et arti-sans algériens (UGCAA) voit grand et vise, à travers, des rencontres d'affaires réunissant des entreprises et des hommes d'affaires algériens et turcs, de booster les relations commerciales et économiques entre les deux pays au plus haut niveau.          

L'enjeu est de créer un certain équilibre de la balance commerciale que ce soit pour l'Algérie ou pour la Turquie, en dehors des hydrocarbures. Une vingtaine d'entreprises turques d'exportation et de production spécialisées dans l'agroalimentaire ont exploré jeudi dernier, avec leurs homologues algériens les opportunités d'investissement de partenariat dans le marché algérien.

Encadrée par l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et par l'union des exportateurs producteurs de l'Anatolie de l'Est en visite à Alger, cette rencontre « B To B » est une connexion directe entre partenaires. Le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah a précisé que l'objectif principal est d'encourager des partenariats entre des entreprises turques et des PME algériennes et de préciser que la finalité est d'arriver à trouver le juste équilibre de la balance commerciale entre les deux pays.

Il précise encore « nous sommes pour des partenariats gagnants -gagnants et pour le placement des produits algériens hors hydrocarbures, sur le marché turc ». Car et selon Salah Souilah, la balance commerciale est actuellement en faveur de la Turquie : « durant les dix premiers mois de l'année 2014, la Turquie a exporté vers l'Algérie 1,7 milliard de dollars et en a importé pour 1,36 milliard de dollars ». Il poursuit « les importations de l'Algérie auprès de la Turquie concernaient à plus de 80% des textiles, des matériaux de construction, notamment du rond à béton, les biens d'équipements industriels et les biens de consommation alimentaires, alors que les exportations algériennes restaient dominées pour plus de 90% par les hydrocarbures et les produits dérivés ».

A priori, mis à part les dattes, les produits algériens hors hydrocarbures sont très peu exportés vers la Turquie. C'est ce qu'a tenu à affirmer, M. Hassan Aslan, conseiller commercial auprès de l'ambassade de la Turquie en précisant que les produits algériens peuvent conquérir le marché turc et les marchés mondiaux s'ils répondent aux normes et s'ils sont de bonne qualité. Le conseiller turc a également affirmé que certaines entreprises turques sont intéressées par certains produits algériens. Et de préciser que les exportateurs turcs sont disposés à accompagner les producteurs et les commerçants algériens, ceux qui sont intéressés par le marché extérieur.

Le conseiller commercial auprès de l'ambassade de Turquie, Hassen Aslan, a souligné que la Turquie est actuellement le 7ème fournisseur de l'Algérie. La balance commerciale était de l'ordre de 4,5 milliards de dollars en 2013. Il a précisé que la Turquie ambitionne d'augmenter considérablement le volume des échanges commerciaux avec l'Algérie. C'est ce qu'a précisé d'ailleurs, le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, lors de sa visite à Alger, le 20 novembre dernier, en affirmant que le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et son pays, pouvait être porté, à court terme, à 10 milliards de dollars.

La Turquie exprime encore et aussi le souhait de créer une zone de libre-échange avec l'Algérie « nous avons fait la demande auprès des autorités algériennes, et nous attendons la réponse » a précisé le conseiller commercial Turc, Hassan Aslan.