La salle de réunion de la chambre d'agriculture a abrité en fin de semaine, une rencontre consacrée à la maladie de l'œil de Paon. Organisée par la direction des services agricoles en étroite collaboration avec la société Asi (Agro-consulting international) animée par des ingénieurs développeurs ayant pour thème : les maladies de l'olivier dont l'œil de paon, et les méthodes de lutte.

Près d'une soixantaine de fellahs ont pris part à cette rencontre sur un fleau qui sévit dans cette wilaya qui enregistre une superficie d'oliveraies estimées à près de dix mille « 10000 » hectares. Selon l'orateur, La lutte contre les ennemis des cultures est devenue une nécessité, particulièrement ressentie en oléiculture oû la production de fruits sains et indemnes est maintenant un impératif économique. L'olivier est un arbre typiquement méditerranéen, adapté aux conditions climatiques spécifiques du pourtour méditerranéen. Il est implanté en Algérie depuis plusieurs millénaires. La première communication a porté sur la lutte contre les ennemis des cultures. La deuxième communication a porté sur les principales causes des maladies des oliviers,qui sont à savoir : les insectes, les maladies cryptogamiques, les bactéries, les virus, les mauvaises herbes, les problèmes physiologiques, les accidents climatiques. La maladie de l'œil de paon est une maladie très répandue en Algérie. Cette maladie, souvent négligée, peut avoir de graves conséquences sur la prochaine récolte et sur le développement de l'olivier. Une protection adaptée doit être envisagée aussitôt que les conditions climatiques soient favorables au développement de ce champignon. Les deux époques à fort risque d'infection sont le printemps et l'automne. Cette maladie de l'œil de paon spécifique à l'olivier figure parmi les maladies foliaires les plus importantes. Elles sont causées par l'agent Spicoléa oleagina (Cycloconium oleaginum),la Cercosporiose causée par le champignon pseudicercosora cladospiroides, l'anthrcnose dûe aux attaques de deux champignons du genre colletrichum :collectrichum acutatum et colletrichum glucocorticoïdes.

La dernière communication a porté sur les méthodes de lutte contre l'œil de paon qui doivent être appliquées à la fin de l'été, plus précisément le début de l'automne et la fin de l'hiver qui coïncide avec les principales périodes d'infection. Cependant dans le cas des vergers sévèrement attaqués, le traitement de la fin du printemps est indispensable selon les organisateurs pour contrôler le cycloconium car il réduit l'infection des nouvelles feuilles, responsables de l'épidémie d'automne-hiver de l'année suivante. La lutte consiste à appliquer des traitements fongicides préventifs sur les arbres afin de protéger les jeunes organes des nouvelles contaminations propagées par les pluies. Il convient de rappeler cependant que d'autres ravageurs sévissent sur les vergers oléicoles algériens parmi lesquels nous citerons : la cochenille noire (Saissetia olea), la Teigne de l'olivier (Prays olea), les bactérioses dont la tuberculose de l'olivier. Eu égard aux importants moyens financiers dégagés par l'état pour la promotion et le développement de l'oléiculture, et des dégâts pouvant être causés par la maladie de l'œil de paon, des campagnes de traitement, à l'instar de la lutte contre la mouche de l'olive, seraient vivement recommandées. Un long débat a eu lieu entre l'assistance et les organisateurs.