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L'unité antidouleur enfin fonctionnelle : 450 malades pris en charge
par Salah C.
En gestation depuis 2008, le projet de création d'une unité de prise en
charge de la douleur chronique au CHU d'Oran a été enfin concrétisé et
fonctionne depuis plusieurs mois. Domiciliée au rez-de-chaussée du pavillon 5,
l'unité, drivée par Pr Chouicha ainsi que plusieurs spécialistes, a une
capacité de 4 lits avec tous les équipements adéquats étant donné que le
service en question n'assure que l'hospitalisation du jour. La première
responsable médicale de l'unité précise d'emblée que sa structure prend en
charge tous les patients souffrant de douleurs chroniques telles que celles
engendrées par les différentes formes de rhumatisme ou de simples migraines qui
ne répondent pas aux traitements conventionnels. Parallèlement à l'ouverture de
cette unité, la seule au niveau de l'ouest du pays et la troisième au niveau
national, l'option de la création d'unités similaires dans d'autres wilayas de
la région Ouest est actuellement à l'étude et ciblera les structures de santé
où les conditions seront réunies. Pr Chouicha estime que l'ouverture de l'unité
du CHU n'est pas une fin en soi et il s'agit de mettre sur pied un réseau de
services de la douleur pour d'une part les rapprocher des malades et d'éviter
une pression sur celle d'Oran, et ce sur la base d'un projet de recherche qui
inclut même des régions du Sud-Ouest. En plus et sur le plan des ressources
humaines, des médecins généralistes sont formés sur le tas de ce qui est
considéré dans d'autres pays comme étant une spécialité. Au total, ce sont 450
malades qui ont été pris en charge, dont 166 qui étaient hospitalisés en
oncologie, sachant que ces patients nécessitent un véritable suivi à travers
plusieurs consultations et de traitements graduels allant du paracétamol à la
morphine en passant par l'anti-inflammatoire avec une évaluation régulière.
Considérant que les douleurs ont des répercussions psychiques, le service a
également prévu une prise en charge psychologique des patients, mais aussi le
personnel qui souvent est confronté à des cas d'extrême douleur. En attendant
la réception d'un véhicule aménagé, 20 malades grabataires souffrant de
douleurs ont été également visités par l'équipe de l'unité et, à ce sujet, Pr
Chouicha estime que cette catégorie de malades nécessite une prise en charge
spécifique. La satisfaction réside dans le fait que de nombreux cas de l'ouest
du pays étaient pris en charge auparavant au niveau d'un service ouvert au
centre Marie Curie à Alger et qui ne prenait en charge que des cas atteints de
cancer.
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