Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ils préparent tous l’après- pétrole

par Hassan H.

Abdelmalek Sellal vient d’annoncer à Doha que l’Algérie prépare l’après-pétrole ; Encore timidement, il faisait allusion au complexe sidérurgique de Bellara conclu en coopération avec des investisseurs qataris et dont on posera la «première pierre»en 2015. En attendant, ce sont les grandes manœuvres dans le secteur avec le turc Tosyali, installé à Oran depuis quelques années, et qui jure qu’il va y construire lui aussi le «plus grand complexe sidérurgique de la Méditerrannée» .Pendant ce temps Issad Rebrab qui voulait lui aussi construire un tel complexe s’est lassé d’attendre des autorisations et a décidé d’en acheter un, d’occasion et pour pas très cher, en Italie ou il est parti faire son marché ainsi qu’il le dit lui-même quelquefois. On devrait savoir aujourd’hui même ce que pensent les autorités italiennes de son offre de rachat.

L’après pétrole, la Banque d’Algérie se décide enfin à le préparer elle aussi. Elle s’est aperçue, je cite, que «L’économie nationale peut tirer avantage des investissements à l’étranger des opérateurs économiques résidents» et que «l’investissement direct, en complément des activités en Algérie, ne peut être que profitable à la croissance de l’activité domestique, à la compétitivité et à l’innovation» .Ouf, il était temps. C’est un gros progrès, même s’il faudra remplir beaucoup de conditions avant de voir la couleur de l’argent de la Banque centrale et si Slim Othmani ne pourra sans doute pas aller acheter en Chine l’usine textile de ses rêves.

L’après pétrole toujours, mais beaucoup plus modestement, pour les bénéficiaires de l’Ansej et de la CNAC qui n’arrivent toujours pas à accéder à la demande publique malgré les «décisions» dans ce domaine du gouvernement et qui doivent quelquefois se contenter d’expédients inattendus pour payer les échéances de leurs emprunts bancaires.