Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Emploi et insertion professionnelle au Maghreb : Les spécialistes font le point à Alger

par S. C.

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues du Conseil des ministres maghrébins de la Formation, de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Communauté maghrébine, tenu à Tunis, du 17 au 19 septembre 2013, la conférence maghrébine sur l'emploi des jeunes et l'adaptation des sortants de l'enseignement et de la formation professionnels aux exigences du marché du travail s'est tenue hier à Alger. La rencontre vise principalement à promouvoir l'échange d'expériences entre les pays de l'UMA en matière de promotion de l'emploi des jeunes et d'amélioration des qualifications et de l'employabilité des jeunes. L'autre objectif assigné est l'approfondissement de la réflexion sur la problématique de l'adéquation des profils de formation aux besoins des marchés du travail maghrébins, qui constitue une des conditions de diminution du taux de chômage, notamment des jeunes et des diplômés dans les pays de l'UMA.

Concernant la participation, notons celles de l'ensemble des acteurs et intervenants dans les domaines de l'emploi et de la formation au niveau des pays de l'UMA, les représentants de l'Organisation arabe du travail (OAT) et du Bureau international du travail (BIT) à Alger, ainsi que les responsables des programmes de coopération (PAJE et PASEA), les cadres centraux du MTESS, les représentants de l'UGTA, des organisations patronales, des départements ministériels concernés et de l'Office national des statistiques (ONS). Intervenant lors de l'ouverture de la conférence, Mohamed El Ghazi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a souligné d'emblée l'intérêt que revêt cette conférence « dès lors qu'elle constitue une opportunité pour débattre des préoccupations communes à la jeunesse maghrébine, qui constitue la frange de population la plus importante, dans nos pays respectifs ». Le ministre a estimé que « cette préoccupation est d'autant plus importante du fait que le taux de chômage des jeunes est élevé et exige, de ce fait, des efforts soutenus pour sa réduction ».

Abordant l'expérience algérienne dans ce domaine, le ministre a tenu à préciser que le chômage en Algérie est un chômage d'insertion dans la mesure où il touche essentiellement des jeunes primo-demandeurs d'emploi. Et de rappeler les résultats probants enregistrés grâce à la politique de démocratisation de l'enseignement et de la formation mise en œuvre et qui a permis à des millions de jeunes d'acquérir des qualifications et un savoir-faire.

En revanche, M. El Ghazi a reconnu l'inadéquation des profils de formation avec les besoins du marché de l'emploi, ce qui constitue un obstacle à l'insertion des jeunes primo-demandeurs d'emploi, produit de l'appareil de formation. Ceci étant, le ministre interpelle les secteurs de l'enseignement et de la formation professionnels ainsi que le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de même que le secteur chargé de l'emploi à l'effet d'assurer une formation qui réponde aux besoins des entreprises et de l'économie nationale.

Par les chiffres, le représentant du gouvernement illustrera l'avancée enregistrée en termes de résorption du chômage en indiquant que « le taux de chômage est passé de près 30% en 1999 de la population active à 9,8% en avril 2014 ». Le ministre a aussi étalé l'ensemble des dispositifs en matière d'emploi tant au plan du recrutement que la promotion de la création et le financement de micro-entreprises.