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Parc automobile : Normaliser pour sauver des vies
par Moncef Wafi
L'Algérie veut
connaître la composante de son parc automobile, et pour ce faire on se dirige
vers l'assainissement du fichier national des cartes grises. L'objectif premier
des pouvoirs publics est d'avoir des statistiques pour définir les normes des
véhicules qui devraient rentrer en Algérie. Le directeur général de la
normalisation, de la documentation et des archives au ministère de l'Intérieur
et des Collectivités locales, Abderazak Henni, a ainsi déclaré à l'APS que ces
statistiques serviront à connaître «le nombre de véhicules anciens, nouveaux et
le type de véhicules qui rentrent en Algérie». Un travail nécessitant la
collaboration avec les instituts de normalisation, selon M. Henni, pour
essentiellement «réduire le nombre d'accidents de la circulation»,
expliquera-t-il. Pourtant, les causes premières des accidents de la route sont
connues depuis longtemps et les quelque 4000 morts par an sur le bitume
algérien continuent de noircir le tableau national. Les routes algériennes
restent les plus meurtrières au monde malgré toutes les actions préventives et
coercitives initiées par le gouvernement dans sa guerre contre les chauffards.
Si l'initiative du ministère de l'Intérieur tend à sécuriser les routes, il
n'empêche que certaines décisions qui devaient être prises ne l'ont pas été.
L'exemple du mouchard sur les transports publics et les poids-lourds et du
permis à points sont toujours là pour rappeler l'inconsistance des pouvoirs
publics incapables d'aller au bout d'une décision à même de sauver des vies.
Des projets de réformer le permis de conduire ou d'exiger la pose de mouchards
sur les poids lourds et les autobus, grands pourvoyeurs des statistiques sur
les accidents de la route, sont mort-nés et de s'interroger sur les
responsabilités morales et pénales de tout un chacun. Toutes les mesures
draconiennes prises sur fond de renforcement de l'arsenal judiciaire, des
mesures coercitives à l'égard des chauffards, des campagnes de sensibilisation
n'ont pas réussi à faire diminuer le nombre de linceuls alignés sur les bords
des routes algériennes. Pis, chaque année semble battre le record d'accidents
de sa petite sœur. En Algérie, on a plus tendance à privilégier l'aspect
répressif au détriment de la formation de base qui doit être sans reproches.
Par ailleurs et
dans le souci de combattre la bureaucratie, M. Henni a relevé que le fichier
des cartes grises avait été décentralisé des wilayas vers les daïras depuis
plus d'une année permettant ainsi au citoyen qui achète un véhicule d'avoir le
jour même sa carte grise quel que soit le lieu où la voiture avait été achetée.
Une plus-value pour le citoyen qui devait attendre, toujours selon le cadre de
l'Intérieur, au minimum trois mois pour se faire délivrer le document en
question.
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