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Caisse régionale des congés payés et du chômage (CACOBATPH) : Journée de vulgarisation sur l'assurance «chômage intempéries»

par J. Boukraâ

Informer les employeurs et en particulier les nouveaux affiliés sur le dispositif d'assurance «chômage intempéries» était le but de la journée de vulgarisation, organisée jeudi, par la caisse régionale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (CACOBATPH) d'Oran. Le regroupement a vu la participation de près de 120 entreprises du BTPH et des bureaux de comptabilité de quatre wilayas de l'Ouest, à savoir Saïda, Mostaganem, Mascara et Oran. La caisse d'Oran gère un dispositif de protection pour les salariés et constitue une garantie pour les entreprises du BTPH dépendantes du climat. Et à l'approche de l'hiver, les intempéries (pluie, neige, gel, verglas, vent violent ou même vent de sable et inondations) vont constituer l'un des facteurs principaux d'arrêt de chantier. Elle compte 4.848 entreprises et plus de 86.000 employés affiliés. Cette journée a donné lieu à une communication touchant tous les aspects de ce dispositif dont la cotisation est fixée à 0,375% pour la part patronale et 0,375% pour la part ouvrière, autant dire une cotisation minime mais qui permet au travailleur de percevoir une indemnité de chômage lors d'arrêts motivés par les intempéries. La journée était aussi une occasion d'informer les entreprises sur la télédéclaration, «TASRIHATCOM», pour les congés chômage intempéries, qui sera opérationnelle prochainement. Actuellement, les congés annuels sont concernés par ce système. Le régime du chômage intempéries est une couverture propre au secteur du BTPH, instituée par l'ordonnance 97-01 du 11 janvier 1997 au profit des salariés de chantiers activant dans des conditions qui exposent leur santé aux aléas climatiques. La couverture vise tant la santé du travailleur que l'assurance d'un revenu minimum en cas de chômage forcé et momentané pour cause d'intempéries. Mais le travail au noir continue à être une méthode érigée en règle dans la plupart des secteurs économiques, notamment ceux à grand potentiel d'emploi. Un certain nombre d'employeurs continuent, au mépris de toutes les lois, d'engager des travailleurs pour des travaux de maçonnerie, de plomberie ou de peinture, sans les déclarer. Lors des campagnes de contrôle menées par les agents de la CACOBATPH, lesquels sont assermentés par la justice pour sévir contre toute entreprise employant des travailleurs non déclarés, des chefs d'entreprises sont régulièrement épinglés pour le recrutement de travailleurs non déclarés. «La non-déclaration ne rend service ni au travailleur, inconscient des conséquences de telles pratiques sur son parcours de salarié du BTP, ni aux caisses sociales, ni au pays, ni aux générations futures», dira un chef d'entreprise rencontré en marge de cette journée.