Les férus de la balle ronde et les fédérations africaines qui fondaient
de grands espoirs sur la réunion de la CAF hier avec les autorités marocaines à
Rabat au lendemain de la réunion de son exécutif à Alger pour connaître le sort
réservé à la CAN 2015 sont restés sur leur faim et doivent patienter jusqu'au
mardi 11 novembre pour connaître le verdict final. La Confédération africaine
de football par le biais de son président Issa Hayatou qui ne veut pas parler
de report quel que soit le motif invoqué s'est montrée une nouvelle fois
intransigeante en affirmant qu'il est hors de question de changer la date du
déroulement de la CAN 2015, accordant à l'issue du conclave d'hier un délai de
cinq jours à partir d'hier, soit jusqu'au 8 du mois en cours, au Maroc pour
communiquer sa réponse définitive, comme l'a affirmé le directeur des médias de
la Confédération africaine de football, Junior Binyam et confirmé du reste par
le porte-parole de la Fédération marocaine, Mohamed Makrouf. Ce dernier a
évoqué du reste trois options : la tenue de la CAN dans le royaume en janvier,
le déroulement de la compétition dans un autre pays ou son annulation pure et
simple.
A priori, la CAF qui campe sur sa position veut temporiser en laissant
ainsi la balle dans le camp des autorités marocaines qui doivent réfléchir à
deux fois pour se prononcer définitivement sur la question. Donc c'est une
course contre la montre qui est menée dans le sol marocain par les différentes
instances qui se concerteront pour donner la réponse finale. Par ailleurs, le
porte-parole des médias de la CAF s'est montré rassurant estimant que «le
dispositif sanitaire» mis en place par le Maroc pour prévenir la propagation
d'Ebola était «largement capable de faire face au flux limité» de supporteurs
durant la compétition. Décrypté, ce message vient en quelque sorte démentir la
requête du Maroc qui n'a pas cessé depuis le 10 octobre de plaider pour un
report de la compétition sur son sol et ce en raison de la propagation de
l'épidémie d'Ebola qui sévit dans l'Afrique de l'Ouest et qui peut atteindre
jusqu'à 20 .000 morts avant que ce fléau ne soit endigué en se basant sur les
prévisions de l'OMS, donnant soi-disant la priorité aux questions de santé
publique sur celles relevant du sport.