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Des étudiants de terminale devant la direction de l'éducation

par A. El Abci

Les élèves de terminale, filière sciences expérimentales, du lycée Soumia de Constantine, situé dans la rue Larbi Ben M'hidi, en grève depuis l'après-midi de la journée de dimanche dernier, ont organisé, hier matin, un rassemblement devant la direction de l'éducation de la wilaya. Ce mouvement a été déclenché pour protester contre l'absence des enseignants des sciences physiques et de philosophie et aussi pour signaler leurs difficultés à suivre les cours de mathématiques, difficultés qui durent depuis le début de l'année scolaire, ont-ils souligné. Ainsi, les élèves protestataires ont déclaré que « cela fait maintenant quinze jours que nous n'avons plus d'enseignant de physique, et il est plus que probable que son absence va durer toute l'année ». Et de poursuivre qu'une enseignante a bien été contactée pour un éventuel remplacement, mais elle s'est rétractée en dernière minute au vu de la surcharge que connaît la classe qui compte pas moins de 50 élèves, disent-ils.

Le problème de l'enseignant des mathématiques est différent « en ce sens, noteront-ils, que nous avons bien un professeur, mais nous éprouvons énormément de difficultés à suivre ses cours. Et cela depuis pratiquement le début de la rentrée scolaire ». Et d'indiquer aussi, dans ce cadre, qu'ils ont organisé à plusieurs reprises des protestations à l'intérieur de l'établissement pour réclamer au directeur qu'une solution soit trouvée à cette situation, mais en vain, préciseront-ils. Enfin et pour ne rien arranger, l'enseignante de philosophie n'assure plus les cours en cette matière, pour cause de départ en congé de maternité, ajoutent les élèves.

Par ailleurs, nos interlocuteurs dénonceront la discrimination qui leur est faite par rapport à une autre classe de terminale, également en sciences expérimentales et dans le même lycée, qui ne manque de rien et dont toutes les matières sont assurées par des enseignants « compétents », disent-ils, qui sont remplacés au pied levé en cas d'absence. Et à ce propos, les protestataires ont mis en avant le principe de l'égalité des chances. Et de souligner que cette situation est insupportable en considération des graves conséquences qu'elle peut avoir sur leur scolarité, et partant sur leur avenir, sachant qu'ils ont un examen décisif à passer dans quelques mois, à savoir le baccalauréat qui s'en trouve hypothéqué pour eux, dans le cas où les choses restent en l'état et sans solution.

En fin de matinée, une délégation des protestataires a été reçue par le directeur de l'éducation qui leur a demandé de reprendre les cours avec la promesse de leur affecter un enseignant de physique dès aujourd'hui, mercredi. Et de régler d'ici la semaine prochaine les points afférents à l'enseignement des mathématiques et de la philosophie. Les protestataires ont, ensuite, levé le camp dans l'espoir que les promesses se concrétisent aujourd'hui. « Sinon, diront quelques-uns sceptiques, nous reviendront pour reprendre le sit-in et la contestation ».