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L'AVC, une pathologie coûteuse qui tue dans le silence : Une dizaine de cas admis quotidiennement dans les hôpitaux

par S. M.

L'accident vasculaire cérébral (AVC) est désormais considéré par les médecins comme un problème de santé publique.

Première cause de handicap grave acquis chez l'adulte en Algérie avec 30.000 nouveaux handicapés annuellement, cette pathologie qui laisse de graves séquelles est parmi les premières causes de mortalité. La fréquence de la gravité et le coût de la prise en charge des patients en font de l'AVC une pathologie fatale. Un séminaire sera organisé le 8 novembre prochain à l'hôtel Sheraton & Towers pour justement sensibiliser les autorités sanitaires et le corps médical sur la nécessité d'une prise en charge active et précoce des victimes des AVC, a-t-on appris auprès des organisateurs. Il s'agit aussi de solliciter les autorités sanitaires pour la création d'unités spécialisées dans l'urgence neuro-vasculaire. «Nous avons entre 3 à 4 nouveaux cas par jour dans le seul hôpital de l'USTO. Cette pathologie n'épargne aucune catégorie d'âge et même des jeunes âgés à peine de 20 ans sont frappés par cette maladie. La cause de la progression de cette maladie reste l'hypertension artérielle et les pathologies cardiaques.

Les AVC laissent souvent de graves séquelles vu que la majorité des victimes ne sont pas prises en charge dans des unités spécialisées», affirme le professeur Mehali, chef service de la réanimation médicale. La quasi-totalité des victimes des AVC atterrissent après plusieurs mois dans les services de rééducation en raison de l'absence d'orientation et le déficit en structures d'accueil. Les récentes études relèvent que 20% des hémiplégiques arrivent en consultation de rééducation trois mois après leur accident et 12% entre 6 et 9 mois plus tard. Plus préoccupant, l'AVC met fréquemment en jeu le pronostic vital du patient. Près de la moitié des victimes succombent suite à un accident vasculaire cérébral, ce qui fait de cette pathologie l'une des premières causes de décès en Algérie. Environ 26,1% des décès en Algérie sont liés aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les facteurs de risque sont souvent liés à l'hypertension artérielle, au diabète, à l'excès de cholestérol, au tabagisme et au stress. Le nombre de décès par AVC peut être revu à la baisse par la prise en charge précoce des malades, à condition de réviser la politique de santé nationale et d'adopter les bonnes stratégies.