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La proposition va être soumise à l'ONU : Pour l'institution d'une journée mondiale de la paix

par Houari Barti

Je lance un appel à l'humain pour tout ce qui n'est pas humain. Un message universel. Un message de paix. Aucun pays, aucune civilisation ne peut prétendre détenir le monopole de la vérité. Nous plaidons pour l'émergence d'une société du vivre-ensemble. On n'a pas d'autre alternative que de vivre ensemble (?)».

C'est le message essentiel qu'a voulu faire passer hier, le Dr Khaled Bentounès, chef de la confrérie soufie El Alâwiyya en marge du «Congrès international féminin, Paroles aux Femmes». Un évènement, le premier du genre à l'échelle mondiale, organisé conjointement par l'ONG internationale «AISSA» (Association internationale soufie de la tariqa Alawya) et la Fondation algérienne Djanatu Al-Arif. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier conjointement avec Mme Mounia Mouslim, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine, en présence du wali d'Oran, le guide de la confrérie El Alâwiyya, Cheikh Khaled Bentounès a plaidé pour une culture du dialogue, de cohabitation, de tolérance et de paix, seule qui peut prétendre répondre aux aspirations d'un monde meilleure pour les générations futures. C'est dans cet esprit qu'une pétition appelant à l'institution d'une journée mondiale pour la paix sera portée à l'Organisation des Nations unies (ONU) par les participants à ce congrès international féminin, a indiqué Khaled Bentounès. Pour le guide de la confrérie soufie, l'institution de cette journée se veut avant tout «un acte symbolique, une expression de paix» qui sera portée par des artistes, des religieux, des philosophes, des gens de lettres?.».

Invitée à se prononcer sur l'engagement du gouvernement algérien en faveur de cette politique de dialogue et de promotion de la paix, la ministre de la Solidarité dira pour sa part qu' «en effet l'Algérie prône depuis plusieurs années déjà cette culture de la paix», condition indispensable pour «l'émancipation et le développement du pays». Car, a-t-elle estimé, «sans la paix, on ne peut ni construire ni avancer». l'Algérie, a-t-elle ajouté, «a toujours été contre toutes les formes d'extrémisme et de discrimination». Forte de son histoire et des épreuves difficiles qu'elle a dû passer, «l'Algérie tend aujourd'hui à investir avant tout sur l'être humain». L'Algérie est en train d'avancer. Parce qu'on y croit, parce que le président de la République lui-même y croit. Beaucoup d'avancées ont été réalisées en matière de droits de la femme, notamment le droit à l'éducation, et cela grâce à notre grand investissement dans l'école algérienne. Ma présence aujourd'hui à ce congrès et le message fort envoyé par le président de la République aux participants, sont des signaux forts de l'engagement de l'Algérie pour cette culture de paix et son opposition à toute forme de discrimination, y compris celle contre les femmes. L'Algérie est aujourd'hui, à l'occasion de ce congrès la capitale mondiale de la paix. Et on veut dire au monde que l'Islam n'est pas la religion de la violence. C'est une religion de paix, de beauté, d'amour et de tolérance», a-t-elle affirmé.