Heureux étaient
les férus du ballon rond à l'échelle nationale et plus particulièrement ceux de
la capitale des Hauts-Plateaux qui n'avaient d'yeux que pour l'Entente qui,
durant quatre-vingt-dix minutes, nous a réconciliés avec ce football chatoyant
avec à la clé un nul face à un grand du continent, le Vita Club. Chapeaux bas,
diront tous les Algériens qui ont eu la chance d'assister à cette rencontre en
direct sur la chaîne BeIN Sport, à l'Entente qui a fait par sa prestation
l'unanimité auprès des observateurs tant nationaux qu'étrangers en développant
un football de bonne facture outre une volonté à toute épreuve. Il est temps de
reconnaitre les mérites de Madoui Kheiredine en qui certains observateurs
pessimistes ont vu « l'entraîneur par défaut » faute d'un grand nom qu'ils
souhaitaient sans doute. Après cet exploit retentissant, gageons qu'ils sont
contraints de revoir leur jugement. En effet, ce jeune entraineur qui a côtoyé
de grands techniciens tels Zekri, Salinas, Velud, Saâdane a su attendre son
heure pour sortir de l'ombre au bon moment en réussissant un parcours
exceptionnel en Ligue des champions d'Afrique que lui envieraient bon nombre de
techniciens cotés. Après le départ de Velud, il faut souligner du président
Hamar qui n'a pas cédé à la tentation d'engager un grand entraîneur en misant
sur Madoui. Ce dernier, conscient de la lourde mission, a répondu à l'attente.
En somme, cette réussite est une source de motivation pour les entraîneurs
locaux. Nacer Benchiha qui a eu l'occasion de travailler au sein de l'ESS dans
les années 2010/2011 n'est guère surpris par la réussite de ce jeune technicien
qu'il a bien connu. « Madoui est avant tout un intellectuel qui possède une
forte personnalité. Il a su observer et apprendre avant d'appliquer sa propre
conception. A Kinshasa et à titre d'exemple, il a complètement déjoué les plans
de l'entraîneur adverse en se portant résolument vers l'offensive, alors que ce
dernier s'attendait à trouver un adversaire replié dans son camp. Madoui doit
être encouragé, car il a apporté la preuve par neuf que le technicien algérien
mérite une toute autre considération. Aujourd'hui, et à l'instar de l'équipe
nationale, l'ESS est notre digne ambassadeur », conclura l'actuel porte-parole
du CSA/MCO qui souhaite bon vent à Madoui.