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BATNA: L'Université fête «l'histoire de l'immigration»

par El Yazid Dib

Le plateau était riche. Le podium aussi. Batna s'est mise déjà aux couleurs de la Révolution, au parfum de Novembre. Mettant à profit la commémoration du 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution de 1954, l'université ?Hadj Lakhdar', a conçu un riche programme s'étalant du 27 au 30 octobre. Le thème axial de cette manifestation est consacré à l'histoire de l'immigration et son engagement dans le parcours du mouvement libératoire national.

Batna, berceau de la Révolution et des martyrs est, encore une fois, sous les feux de l'actualité, en cette fin d'octobre. Le 60ème anniversaire de Novembre 1954, se lit sur tous les frontons des édifices publics que parent, en grandeur nature, des panneaux et des affiches retraçant, par l'image, l'histoire d'un grand peuple, d'une grande nation. L'organisateur aspire, par cette action événementielle, rendre hommage à la communauté algérienne, installée à l'étranger, notamment, en France pour les grands sacrifices consentis au nom de la cause nationale. La séance d'ouverture a été marquée par la présence des autorités locales, le wali en tête, ainsi que plusieurs personnalités hidrotiques parmi lesquelles l'on cite Ali Haroun de la Fédération de France. En plus d'autres invités, témoins des massacres du 17 Octobre 1961 tels, entre autres, Moh Clichy, Saadi Benziane ; il y avait, également, toute une panoplie de figures emblématiques, de moudjahidates et de militantes. Des historiens, des professeurs universitaires et des conférenciers sont prévus pour animer les diverses communications retenues pour l'occasion. L'on évoque, à cet effet, le professeur Youcef Menasria, l'historien Mohamed Korso et autres.

La conférence d'ouverture, ayant pour thématique: «le rôle et le militantisme de la communauté algérienne et ses amis pour l'indépendance de l'Algérie» , a été assurée par Ali Haroun en compagnie de Niels Anderson et Diego Masson. Ainsi l'Université de Batna qui porte le nom d'un grand moudjahid, en la personne du défunt Hadj Lakhdar, l'un des chefs de la 1re Wilaya historique et compagnon d'armes de Mostefa Benboulaid, sort de ses turbulences cycliques pour s'inscrire, droitement, dans l'événement factuel. Le professeur Mohamed Tahar Benabid, recteur du campus, se réjouissant de la réussite de ces «journées», dans son allocution de bienvenue, n'a pas omis de mettre en évidence «la richesse et le potentiel» de la jeune génération à même de s'imprégner des acquis et de l'engagement des aînés. C'est ce qui justifie, par ailleurs, la présence de tous les étudiants du département de l'histoire. Ils avaient là, avec, en en face d'eux, des artisans du mouvement national. Cette manifestation se voulait une liaison entre une génération et une autre. Entre des témoins, des actants et des mémoires encore fraîches. Comme toute vérité historique, la souvenance est toujours un rempart contre l'oubli.