La direction de l'Action sociale de Constantine a organisé hier au centre spécialisé de rééducation de filles, situé à proximité du stade Hamlaoui, une séance de travail pour la préparation à des sensibilisations et des journées d'information autour de la violence contre la femme qui auront lieu de la mi-novembre à la mi-décembre prochains.

Selon le chargé de communication de l'Action sociale, Mr Rahailia, ces activités d'un mois seront organisées à l'occasion de la journée mondiale de la lutte contre la violence faite aux femmes qui coïncide avec le 25 novembre de chaque année.

Et que c'est le service de la protection de la femme qui a été créé récemment et qui n'était auparavant qu'un simple bureau au sein de l'administration de la DAS, qui aura à animer et superviser sur le terrain les manifestations projetées.

C'est ce service composé d'équipes essentiellement féminines, de psychologues, d'assistantes sociales, d'éducatrices spécialisées et de juristes, qui a animé la réunion de ce dimanche et à laquelle ont participé les services concernés de la police, de la gendarmerie, de la justice et des associations de femmes, représentant les parties prenantes à la lutte contre la violence dont est victime la femme et particulièrement la femme rurale.

Le rôle de ce service consiste en l'accueil et l'écoute des femmes victimes de violences et à défendre leurs cas devant les tribunaux pour les rétablir dans leurs droits, notera-t-il avant de souligner que dans le difficile problème concernant le mariage « orfi » (traditionnel), par la récitation de la « Fatiha » et sans enregistrement à l'état civil et dont les conséquences sont désastreuses pour la femme, souvent battue et abandonnée, ainsi que pour les enfants entre 7 et 10 ans qui ne peuvent s'inscrire à l'école.

« En tout cas, ajoutera-t-il, il y a une année alors que ce service de promotion de la femme et de la famille n'était qu'un bureau à la DAS, il avait déjà accueilli pas moins de 300 femmes victimes de violences dont une bonne partie non mariées à la mairie et avec des gosses sur les bras. Etant donné que la campagne de sensibilisation et d'information durera ainsi un mois plein, le service en question aura à la mener dans les établissements scolaires et les centres culturels des différentes communes de la wilaya et jusqu'aux mechtas et douars », conclura-t-il.