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Chamboulement attendu dans les transports

par A. Mallem

L'émission hebdomadaire «Forum» de la radio régionale diffusée en direct hier a traité de la nouvelle organisation du transport par bus et par taxis à partir de la capitale de l'Est induite par la décision de fermer la gare routière Est à partir du 30 octobre en cours pour des travaux de rénovation.

Le débat en direct sur les ondes a permis aux habitants de la ville de « vider leur sac » et exprimer leur ressentiment, surtout en ce qui concerne la gestion de ces trente dernières années des infrastructures de transport appartenant à l'assemblée populaire communale, comme les des gares Est et Ouest. Sur ce registre, les auditeurs qui se sont exprimés au téléphone n'ont pas ménagé leurs critiques envers les responsables de la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui ces deux infrastructures qui ont été transformées en repaires pour tous les marginaux et les miséreux du pays et de ceux venant des pays voisins du Sahel africain. Interpellant le représentant de la direction des transports et celui de l'APC, invités sur le plateau, de nombreux citoyens ont rejeté avec force l'idée de confier encore la gestion de ces gares routières aux mêmes personnes.

« Il serait inacceptable, voire aberrant, de dépenser une vingtaine de milliards dans la rénovation de cette gare de l'Est pour la donner ensuite en gestion à des gens qui l'ont conduite là où elle est actuellement », a crié sur les ondes un auditeur approuvé par les animateurs de l'émission et les nombreux journalistes invités sur le plateau.

Si pour la nouvelle gare routière d'Ali-Mendjeli, propriété du ministère des Transports, dont la gestion à été confiée à l'entreprise Sogral, du même secteur, qui gère aussi les gares routières de 48 wilayas, la question ne se pose pas, les auditeurs ont par contre considéré qu'il faut éviter de refaire les erreurs commises par le passé et les catastrophes qu'elles ont provoquées. Le représentant de la mairie répondra en disant que la question de l'attribution de la gestion des gares routières propriétés de la commune est du ressort de l'organe délibérant, en l'occurrence l'assemblée populaire communale (APC).

Sur le même registre, les citoyens ont posé des questions sur le fameux plan de transport urbain qu'ils attendent depuis des années. Les mêmes représentants de l'administration, des chefs de services, ont répondu que l'étude du projet est au niveau de la wilaya et cette étude vient d'atteindre le taux d'élaboration de 58 % seulement, en ajoutant que son approbation dépend de la tutelle centrale. Les auditeurs seraient restés sur leur faim s'il n'y avait pas l'information communiquée par le représentant de la sûreté de wilaya qui a dévoilé le plan d'action arrêté pour sécuriser les sites de transport nés de la nouvelle organisation. Ce programme a commencé à être mis en application en prévision de la date du 30 octobre lorsque la gare routière de l'Est sera fermée.

« Plusieurs brigades et des moyens matériels considérables seront mobilisés sur ces sites et les points noirs situés sur les routes de la wilaya afin de prévenir toute anarchie dans le fonctionnement des nouvelles lignes de transport », a affirmé le lieutenant Zemouli, représentant de la sûreté de wilaya.