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TIARET: La violence à l'école inquiète

par El-Houari Dilmi

La violence dans les écoles se banalise dangereusement : depuis la rentrée scolaire, le 7 septembre dernier, plusieurs cas de violence à l'intérieur des établissements scolaires sont signalés un peu partout à travers la wilaya de Tiaret, à la plus grande inquiétude des parents d'élèves.

En effet, le dernier cas en date remonte à la semaine dernière quand un collégien de 16 ans, élève de 4e année moyenne au CEM Mokhtari-El-Hadj, dans la partie sud de la ville de Tiaret, a été agressé à l'arme blanche. Selon l'enquête policière en cours, ses agresseurs, eux aussi des élèves scolarisés dans un autre CEM, voulaient le « soulager » de ses effets personnels à sa sortie du collège. Selon des associations de parents d'élèves, la situation devient alarmante avec ces nombreux cas d'agression des élèves à la sortie mais aussi à l'intérieur des établissements scolaires. Un lycéen, mécontent d'une remarque qui n'a pas été à son goût, n'a rien trouvé de mieux que d'attendre son professeur à l'extérieur pour lui asséner un coup de tête. Pis encore, un collégien a même été surpris avec une arme blanche dans son cartable. Ses parents ont refusé de répondre à trois convocations, selon le directeur de l'établissement qui a alerté la direction de l'éducation. Au début de ce mois encore, une enseignante de français, exerçant dans un CEM sur les hauteurs nord de la ville, a été agressée par son élève de 4e année moyenne.

L'élève lui a asséné des coups violents. Selon une étude élaborée par le ministère de l'Education nationale sur le phénomène de la violence scolaire, il a été enregistré durant la période 2001 à 2007 plus de 50.000 cas de violence dont 12.000 de violence physique et matérielle et 342 de possession d'arme dans les trois cycles de l'enseignement.

Afin d'endiguer ce phénomène, la ministre de l'Education nationale, Noria Benghebrit, avait déclaré en août dernier que son département « travaille sur plusieurs mesures pour lutter contre le phénomène de la violence en milieu scolaire, tout en constatant que la violence enregistrée dans les établissements éducatifs est différemment exprimée, selon qu'elle soit verbale, corporelle ou morale.