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Changements climatiques : Un centre régional pour la gestion des catastrophes naturelles en Afrique

par M. B.

Opérationnel depuis le mois d'août 2014, «le fonds spécial pour la lutte contre les changements climatiques (CLIMDEV-Afrique) va prendre en charge l'installation du premier centre régional pour la gestion des catastrophes naturelles».

C'est ce qu'a déclaré, à l'ouverture de la 4e Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDAIV) à Marrakech, la représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD), Mme Yacine Fall.

Ce centre sera réalisé avec l'appui de l'Union européenne qui a mis à la disposition de CLIMDEV-Afrique 20 millions d'euros. Ces fonds vont contribuer, selon la représentante de la BAD, au renforcement des capacités des services de météorologie et d'hydrologie en Afrique. Ce qui permettra d'avoir des données météorologiques fiables pour alerter les agences de gestion de risques et des catastrophes. Des stations régionales d'émissions seront également mises en place dans le cadre de financement pour assurer la retransmission des données à d'autres services et couvrir ainsi toute l'Afrique en informations satellitaires orbitales polaires en temps réel.

Lors de son intervention, Mme Yacine Fall a plaidé pour la promotion de l'emploi des jeunes dans l'agriculture avec la mise en place d'une nouvelle stratégie agricole, sachant qu'en 2015, 20% de la production agricole sera menacée en Afrique.

Quant au secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), M. Abdella Hamdouk, il a déclaré que la production agricole de l'Afrique représente 10% seulement de la production mondiale.

Ce secteur qui dépend essentiellement des conditions climatiques reste vulnérable en raison des faibles capacités d'adaptation aux changements climatiques et des limites institutionnelles, économiques et financières que connaissent les pays africains. Des pays qui dépensent, selon le secrétaire exécutif adjoint, entre 40 et 50 milliards de dollars chaque année pour l'importation des produits agricoles. Un grand défi pour l'Afrique pour assurer une sécurité alimentaire.