Composées de douze membres, parmi lesquels figurent des enfants, trois familles sont menacées par une mesure d'expulsion de leur logement, sis au sein de l'ex-centre de colonie de vacances de la Casoran, bien communal situé à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon, sur le territoire du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.

Contacté par le Quotidien d'Oran, le responsable de ces trois familles, H. Sayah, qui a bénéficié de ce logement de fonction en 1984 et a été destinataire d'une expulsion datée du 29 octobre prochain, a indiqué «que hormis la rue, je n'ai pas où aller. Je demande tout simplement mes droits à un relogement décent comme tout autre citoyen dans le besoin et ce, conformément aux lois de la République.

Quotidiennement des gens viennent menacer ma famille des pires représailles. J'en suis outré au plus haut point et je sollicite l'attention du wali pour mettre fin à notre calvaire » avant de s'interroger au bord des larmes « est-ce ainsi que l'on remercie un retraité, qui a eu à assurer le gardiennage et l'entretien entre autres de ce centre depuis 30 ans ? ».

Il importe de signaler que ce centre de colonie de vacances, inactif depuis plus d'une quinzaine années et dont la date de réalisation remonte à un siècle, s'étend sur une superficie de 1014 m2.

Durant l'époque coloniale, il a fait office d'une infirmerie pour les contingents militaires stationnés dans cette région côtière, avant d'être transformé après l'indépendance en un centre de colonie de vacances pour les enfants des travailleurs affilés à la Caisse algérienne de la sécurité sociale.