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Un plan de riposte sanitaire contre l'«Ebola», à l'aéroport et au port d'Oran : Des mesures exceptionnelles pour le retour des «hadjis»

par Sofiane M.



Les autorités sanitaires prennent, désormais, conscience de la menace du virus ?Ebola' qui se rapproche, petit à petit, des frontières nationales. Pour les médecins le risque zéro n'existe plus surtout après la confirmation d'un premier cas, en Espagne, un pays qui reste la première destination touristique des Algériens, en Europe. Un plan de riposte sanitaire contre le virus ?Ebola' et le ?Coronavirus' a été enclenché, par les autorités sanitaires, en fin de semaine, au port et à l'aéroport international d'Oran et sera maintenu jusqu'à la levée de l'alerte sanitaire, par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les premiers ?hadjis', de retour au territoire national, qui ont débarqué, jeudi, à 3h du matin, à l'aéroport international d'Oran, ont été accueillis, avec des mesures exceptionnelles par les équipes médicales composées d'épidémiologistes et de volontaires du Croissant-Rouge algérien et des Scouts musulmans algériens. Les autorités sanitaires ont installé, à la fin de la semaine dernière, des caméras thermiques pour la détection précoce des cas suspects de virus ?Ebola' et/ou ?Corona'. Les équipes médicales ont été, aussi, équipées de pistolets thermiques, de moyens de protection et d'ambulances pour l'évacuation des cas suspects. Les 269 ?hadjis' de retour des Lieux Saints ont été soumis à des contrôles sanitaires rigoureux. Ces contrôles sanitaires ne concerneront pas, uniquement, les pèlerins, mais ils sont, désormais, étendus à tous les passagers qui débarquent, à l'aéroport ou au port d'Oran. Les vols retour des' hadjis', au nombre de 27 (16 assurés par Air Algérie et 11 par la compagnie saoudienne), se poursuivront jusqu'au 27 octobre, en cours pour le rapatriement de près de 7.000 pèlerins de la région-ouest et sud-ouest.

Concernant le déroulement du ?Hadj' 2014, les premiers pèlerins, de retour à Oran, ont énergiquement dénoncé les conditions difficiles d'hébergement, en raison, notamment, de l'exiguïté des pièces. Les plaintes fusaient de partout : conditions d'hébergement difficiles, chambres exiguës, abandon des ?hadjis' par la délégation, absence des guides... Des ?hadjis' de retour soutiennent que 6 à 7 pèlerins ont été paquetés, dans des chambres qui n'en peuvent contenir que 4 au maximum. D'autres se sont plaints du nombre important des ?hadjis' qui se sont égarés dans les Lieux Saints, en raison des défaillances, dans l'organisation et en particulier en matière de transport et d'encadrement des pèlerins. A en croire certains ?hadjis', le laisser-aller aurait caractérisé toutes les étapes du ?Hadj'.