Au grand bonheur
des habitants de Bechar, le jardin public connaît depuis quelques mois de
grands travaux de réhabilitation et d'aménagement, après plus de six années
d'abondant total par les responsables concernés, suite aux inondations
survenues au mois d'octobre 2008 qui avaient endommagées les murs de clôture,
détruit les plantes, et emportées tous les animaux du zoo. La furie des eaux de
pluie conjuguées à la crue décennale de l'oued mitoyen coupant la ville en deux
ont causé d'énorme dégât à l'ensemble du site. Cet unique espace vert de
détente, qui était jadis un véritable havre de paix et de loisir, et faisait la
fierté des Bécharis, connait aujourd'hui des travaux de rénovation afin de lui
restituer son lustre d'antan. Il est à rappeler que cet espace était livré à
lui-même au point où il était occupé par des énergumènes, et ce en dépit des
cris d'alarmes lancés par de nombreux citoyens et associations actives sur la
scène locale et insensibles aux malheurs dans lequel se trouvait plonger ce
jardin public. La problématique de cet espace de loisir, c'est qu'il n'avait
pas trouvé aussitôt d'oreilles attentives qui pouvaient prendre la décision qui
convienne pour le sauvegarder. Les services concernés, notamment l'ancienne
assemblée communale paraissent fermer les yeux sur ces mascarades. Selon
certains membres d'associations, plus de deux hectares de palmeraie et d'autres
variétés de plantes ont été complètement décimés, sous le regard des agents de
la municipalité exerçant à proximité de ce jardin public. Ni les élus de l'APC
sortante, ni ceux de l'APW, encore moins les services hygiène et d'insalubrité
n'ont essayé de bouger le petit doigt pour mettre fin cette dégradations
orchestrée de cet espace vert. « Pourtant ces élus locaux, avant leurs
élections avaient promis à leurs électeurs monts et merveilles, mais une fois
qu'ils étaient investis de leur confiance, ils les ont complètement oubliés »,
nous dira un responsable à l'APC actuelle. De son coté, l'association des
écologistes a tout fait pour préserver ces lieux, mais en vain. Selon certains
de ses membres, un désastre écologique semblait frapper les plantes des suites
des travaux du réseau d'assainissement qui se trouvait à l'intérieur, et
personne n'avait réagi. Pendant plusieurs jours, voir plusieurs mois des eaux
usées se déversaient dans cet espace vert sans qu'aucune mesure de protection
des arbres fruitiers et les autres plantations n'ait été prise. C'est ce qu'ont
relevé nos interlocuteurs. Et de poursuivre, « les services concernés étaient
contactés, avaient affirmé qu'ils avaient d'autres préoccupations plus
importante ». Pour sa part M. Bouki, gérant du café, situé dans ce jardin
public dira : « les familles et les gens sensés ne fréquentaient plus cet
endroit comme auparavant, et c'est malheureux. Parce que tout a été détruit et
dégradé au point où cet espace de loisir est devenu un point de rencontre des
voyous de tout bord et des marginaux, et où la drogue et la prostitution
battent leur plein ». « Maintenant, la situation va en s'améliorant. Cet espace
vert retrouvera son lustre. Dans quelque mois les travaux seront achevés et les
familles pourront reprendre le chemin de leur espace de détente », nous a fait
savoir le patron de l'entreprise en charge des travaux de rénovation.