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En grève depuis près de cinq semaines : Les intendants ne désarment pas

par S. E. K.

Les intendants, en grève depuis la rentrée scolaire (2014-2015) iront, probablement, vers leur 5ème semaine de ce mouvement, a indiqué le chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF), Messaoud Amraoui. Les intendants, en grève, entendent tenir des réunions dans leurs établissements, à travers toutes les wilayas et se prononcer sur les suites à donner à leur débrayage. Pour le moment rien n'indique que les intendants reprendront leur travail de sitôt, du moment que la tutelle «ne daigne pas s'occuper du dossier de leurs revendications» a estimé ce porte-parole.

Ces derniers ont, comme principale revendication, l'octroi de la prime «pédagogique» que seuls les économes ne perçoivent pas, créant, ainsi, des différences entre leur salaire et ceux des surveillants généraux et des enseignants (de la même catégorie) allant jusqu'à 14.000 DA. D'autres revendications sont mises en avant, telles la mise à jour du décret 829/91 relatif à la mission de l'intendant, la révision des dysfonctionnements du statut particulier pour la réhabilitation des intendants, dans leur droit, et l'attribution d'une prime d'encadrement.

Selon l'UNPEF, «les tentatives de la tutelle qui avance la fin de cette grève, ne sont, en fait, qu'une fuite en avant et sans voir la réalité des choses». Des syndicalistes de l'UNPEF affirment que le seul interlocuteur et seul représentant des grévistes est la Commission nationale des intendants, activant sous l'égide de l'UNPEF, ont-ils tenu à préciser. Selon ce syndicat «la tutelle ne s'est pas, encore, réunie avec les vrais représentants des grévistes, mais le fait avec d'autres qui ne représentent qu'eux-mêmes». Si, ajoute-t-on, il existe des intendants n'ayant pas choisi d'aller à la grève, cela les concerne, mais c'est la majorité qui a opté pour ce débrayage et c'est avec ces derniers qu'il faut compter». Le communiqué, émanant du syndicat UNPEF, fait état de seulement 4 à 5 wilayas où la grève n'a pas été suivie ou l'a été que faiblement, estimant que l'appel à la grève, lancé dès la rentrée scolaire est, jusqu'à maintenant, largement suivi.

Les conséquences qui découlent de cette grève sont, pour le moins, graves dès lors que les élèves ne peuvent prétendre à une assurance, en cas d'accident ou d'intoxication et ils ne sont pas, officiellement, inscrits dans leurs établissements. Le communiqué souligne que la gestion des stocks des produits alimentaires et l'utilisation des finances de l'établissement sont du seul ressort de l'intendant.