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Sit-in des syndicalistes de la SNTF

par A. Mallem

Mécontents et protestant contre la désignation, par la direction générale de l'entreprise, d'un directeur étranger à leur région, les représentants des sections syndicales de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), de la région de Constantine ont tenu, hier, de 8h à midi, à la gare centrale, un sit-in de protestation. Contactés, hier, sur les lieux, ces syndicalistes ont tenu, tout d'abord, à signaler que l'activité des trains est normale et qu'elle n'a pas été interrompue par leur mouvement. Ensuite, ils se sont mis à exposer les raisons qui les ont amenés à protester. «Nous avons tellement de compétences, dans notre région, qualifiées pour gérer la DRTF (direction régionale de transport ferroviaire)». Et d'estimer incompréhensible, voire injuste, le changement de leur directeur, M. Mekroubi. «Nous travaillions, en parfaite symbiose, avec ce directeur qui est issu de nos rangs. Et nous avons été, fortement, surpris d'apprendre que ce dernier a été relevé de ses fonctions, avant-hier, mardi, par le directeur général de l'Entreprise. Aussi, nous estimons que nous sommes en droit de savoir s'il s'agit d'une sanction ou s'il a été appelé à occuper d'autres fonctions plus importantes», s'est demandé M. Kenioua Sami, un responsable à la section des trains.

Quoiqu'il en soit, les syndicalistes, qui n'ont pas caché leur colère, devant la décision de changer ce responsable, prise par le directeur général de l'entreprise, nous ont demandé de souligner que le directeur régional qui vient d'être relevé de ses fonctions possède des compétences avérées et a réalisé, durant l'été passé, des performances inégalées, dans la gestion du réseau, en plaçant la région de Constantine, en tête de toutes celles du pays. Le tonnage en transport réalisé, ont ajouté nos interlocuteurs, a atteint 193% des objectifs et, suite à cela, leur région a reçu les félicitations de la direction générale. Et les protestataires de se demander si le changement qui vient d'être opéré, à la tête de la région, était-il opportun et servirait-il les intérêts de l'entreprise ? «Nous ne sommes pas contre le principe du changement, mais contre le fait d'avoir désigné, à sa place, un cadre venant d'une autre région ferroviaire qui plus, ne possède, tout juste, que le niveau de chef de section. Nous avons, dans notre région, de nombreuses compétences, masculines et féminines qui sont en mesure de gérer la région. Pourquoi continue-t-on de les marginaliser ?». C'est pourquoi, ont-ils affirmé, ils ont organisé ce sit-in de protestation, dans le but avoué d'empêcher l'installation du nouveau directeur de la région ferroviaire qui allait être faite, hier, par le directeur des Ressources humaines de la SNTF délégué par la direction générale.

A la fin de notre entretien avec les syndicalistes, vers 11h, hier, ces derniers maintenaient, encore, leur mouvement de protestation, en attendant l'arrivée du cadre de la direction générale. Rappelés en début d'après midi, aucun des syndicalistes n'a pu nous renseigner, parce qu'ils avaient éteint leurs portables. Nous avons, donc, conclu qu'ils étaient, probablement, en discussion avec le représentant de la DG.