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La pomme de terre à 120 DA, les tomates à 160 DA, la salade à 150 DA? : Flambée subite des prix de fruits et légumes à Aïn El-Turck

par Rachid Boutlélis

Une énième envolée des prix sur les fruits et légumes notamment, qui s'est subitement manifestée au milieu de la semaine en cours, vient, cette fois-ci, de franchir allègrement les limites du paroxysme et ce, en suscitant ainsi le tournis au plus imperturbable. En effet, dans le marché des fruits et légumes du chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, la pomme de terre est actuellement proposée à partir de 120 dinars le kilo et la tomate à 160 dinars pour le même poids. Le kilogramme de salade verte a atteint les 150 dinars le kilo et les concombres 100 dinars. Les prix des fruits sont devenus, dans leur ensemble, inabordables. Signalons à titre d'exemple le prix au kilo du raisin, qui flirte avec les 380 dinars. «Nous ne comprenons plus, mais nous ne sommes pas pour autant surpris par cette spéculation, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle. Je compatis particulièrement avec les smicards, qui ont d'énormes difficultés financières et beaucoup de sacrifice à faire sur leur modeste budget pour tenter d'effectuer des achats dictés par la nécessité de la cuisine quotidienne», a commenté une ménagère, habituée dudit marché, qui au passage est devenu trop exigu pour les dizaines de marchands ambulants, piaffant d'impatience en attendant l'ouverture des deux marchés de proximité, réalisés à Haï Bensmir, communément appelé douar Naquousse, sur le territoire de la commune d'Aïn El-Turck. Toujours est-il que cette inattendue augmentation des prix, qui a touché la totalité des fruits et légumes, a fait sortir hors de leurs gonds des responsables de familles au faible revenu. «Nous avons subi dans l'anonymat la saignée de la rentrée des classes puis encore celle de l'Aïd El-Adha et maintenant, les marchands nous propose, sans sourciller, la pomme de terre, l'essentiel du plat du pauvre, à partir de 120 dinars le kilo.

C'est aberrant au plus haut point ! Nous sommes livrés aux spéculateurs, qui jonglent à leur guise avec la mercuriale», a déploré un retraité, un autre habitué du marché en question, confronté à de grosses difficultés financières pour tenter de remplir son couffin. Des déclarations encore plus pertinentes et lourdes de sens ont été formulées par un nombre indéterminés d'interlocuteurs, dépités par cette hausse de la mercuriale, qui ont été abordés dans le marché de la principale commune de la daïra côtière d'Aïn El-Turck.