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Face au tollé
général soulevé par la décision prise par les autorités de wilaya concernées de
maintenir la fermeture du marché à bestiaux d'El-Khroub, les services
vétérinaires de la wilaya sont montés au créneau hier pour expliquer les
raisons de cette fermeture et le bien-fondé de celle-ci. Ainsi, selon les
explications fournies par l'inspectrice vétérinaire principale rattachée à la
direction des services agricoles de la wilaya, Mme Djenna Djahida, c'est une
décision prise à titre conservatoire qui a été imposée par les circonstances.
Et d'appuyer ses propos par la diffusion, ces derniers jours, d'une instruction
du ministère de l'Agriculture et du Développement rural confirmant que tout
danger n'est pas écarté puisque la fièvre aphteuse sévit encore dans le pays
voisin, la Tunisie. D'autre part, les informations que nous avons recueillies
hier auprès des opérateurs du secteur dans plusieurs communes, indiquent que la
fermeture de ce marché risque de durer encore longtemps. Et celle-ci est venue
à la suite des rapports vétérinaires qui ont signalé que ce marché à bestiaux a
toujours constitué l'un des foyers principaux facilitant la propagation des
maladies animales.
Et dans les déclarations faites hier, l'inspectrice vétérinaire principale chargée de diriger le réseau de lutte contre le fléau de la fièvre aphteuse dans la wilaya, n'a fait que confirmer ces rapports tout en révélant les raisons qui justifient la fermeture du marché d'El-Khroub. En effet, dira Mme Djenna, «il faut dire que ce marché nous a toujours posé des problèmes sanitaires en ce sens qu'il constitue, depuis fort longtemps, un foyer de propagation des maladies animales». Et de rappeler qu'une première fois, en 1999, les services vétérinaires avaient découvert dans ce marché des cas de fièvre aphteuse qui y a été introduite par des troupeaux venant des wilayas du sud. Ceci du fait que ce lieu de négoce de bestiaux était devenu une zone de transit entre les troupeaux de bétail qui venaient de toutes les régions du pays, et surtout de l'Afrique subsaharienne. « Cette année-là, la fièvre aphteuse était entrée au pays par la région du sud Sahara, notamment par le Mali et le Niger, et était montée au nord à partir de Tamanrasset, ce bétail que nous avions rencontré au marché d'El-Khroub et porteur du virus de la maladie. Nous l'avions alors saisi, abattu et brûlé à l'abattoir de Constantine. Dès lors, cette race de bétail est interdite de montée dans la zone nord pour empêcher qu'il ne se mêle au bétail local par le truchement des marchés à bestiaux qui se tiennent dans plusieurs régions du pays et le contaminer par toutes sortes de maladies animales qu'il véhicule souvent». Et de conclure en assurant que c'est uniquement pour éviter ce genre de problème que «nous avons décidé de fermer le marché à bestiaux d'El-Khroub». |
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