Après une brève baisse du thermomètre sur les zones côtières du pays, qui n'a, finalement, duré que quelques jours, l'Algérie connaît, depuis le début de cette semaine, d'importants pics de chaleurs qui ne semblent épargner aucune wilaya. Les températures oscillent entre 30°C, pour les zones côtières et 40°C, pour les régions intérieures de l'Ouest. Cette hausse des températures se poursuivra, selon les prévisions de l'Office national de la Météorologie, jusqu'à la fin du mois, en cours, en raison d'une dépression atmosphérique.

Cette montée des températures est, péniblement, vécue par la population, en raison du taux élevé d'humidité qui varie entre 50 et 70%, dans les villes côtières. Les habitants des grandes villes du pays, notamment Alger et Oran, ont, ainsi, la sensation qu'il fait plus chaud que les températures indiquées sur le thermomètre. Cette vieille dame qui habite, à Oran, trouve la chaleur ressentie accablante bien que le thermomètre affiche 32°C. Il est, en effet, beaucoup plus difficile de supporter 25°C dans un environnement humide que 37°C, dans un environnement sec. Dans un environnement humide, la chaleur ressentie est alors plus importante que celle réelle, et peut devenir insupportable pour les personnes vulnérables, jusqu'à causer des évanouissements. Cette hausse des températures ne concerne pas, uniquement, l'Algérie. Les températures de cet été ont été les plus élevées, depuis 1880, dans le monde. Le mois de juin dernier fut le plus chaud depuis près d'un siècle et demi.

L'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) avait estimé que le mois de juin 2014 a été le plus chaud, dans le monde, depuis le début des relevés des températures en 1880. L'agence a expliqué que le monde entier et certaines régions, en particulier, ont vécu une chaleur d'enfer depuis le début de cet été. Parmi les régions concernées par ce phénomène, l'agence cite «les régions du sud-est du Groenland, du nord de l'Amérique du Sud, ou encore des zones de l'est et du centre de l'Afrique, ainsi que des parties du sud et du sud-est de l'Asie». L'Agence américaine a, par ailleurs, souligné que les pics de température du mois de juin 2014 ont connu une hausse considérable, la première enregistrée depuis le 20ème siècle puisque «la température moyenne combinée, à la surface des sols et des océans, a atteint, en juin ,16,22°C, soit 0,72°C au-dessus de la moyenne du 20ème siècle pour ce mois». «Le dernier record de canicule a été enregistré, en juin 2010», a ajouté la même source, indiquant que « la dernière fois que la température d'un mois de juin a été inférieure à la moyenne du 20ème siècle remonte à 1976». Dans le même sens, la NOAA a constaté que même le mois de mai 2014 a été le plus chaud, dans le monde, depuis le début des relevés de températures en 1880, dépassant le précédent record de mai 2010. Les résultats de l'Agence américaine prouvent que cette année, les températures mensuelles ont été, nettement, supérieures à la moyenne, avec des records de chaleur dans la majorité de la planète.

La canicule qui a sévi a provoqué, en Algérie, plusieurs incidents. Les services de la Protection civile ont recensé des centaines d'hectares de forêts, de maquis et de récoltes détruits par des incendies, survenus à travers le pays à cause de la chaleur caniculaire.