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Télécom : La ministre ne veut «plus entendre parler de chipa»

par Salah-Eddine K.

La ministre des Télécom invite les directeurs à parler de tout et sans tabou sur les problèmes qui nuisent à la bonne marche de l'entreprise dans sa mission de service public.

Réunis, hier, à l'hôtel Aurassi, les directeurs des Actel et CPT d'Algérie Télécom, devaient sortir, le jour même, avec des recommandations devant servir comme feuille de route pour lutter contre les maux dont souffre l'entreprise et notamment ceux qui nuisent à son image. Le constat est mi-figue mi-raisin d'une entreprise qui n'arrive, toujours pas, à satisfaire sa clientèle. Et l'on sait les problèmes rencontrés par le client qui ne sait pas où s'adresser pour régler un problème de coupure de son téléphone ou de sa connexion Internet. Parfois des agents, peu scrupuleux, vont demander une somme d'argent en échange de la remise en service du téléphone ou de l'Internet. Un constat amer que relèvera la ministre, en jurant de sévir contre de telles pratiques, affirmant qu'elle « ne veut plus entendre parler de chipa» à Algérie-Télécom. S'il est vrai que des améliorations sont enregistrées, il n'en demeure pas moins que les résultats obtenus «sont en-deçà des objectifs escomptés» et «ne reflètent pas les efforts déployés par l'Etat» qui a accorde, au secteur, des Télécom, une importance, toujours grandissante.

Qualité des prestations et accueil du citoyen ne sont pas, toujours, pour répondre, convenablement, aux attentes de celui-ci. «Les agences commerciales de l'entreprise et ses centres de production doivent, de ce fait, être à la hauteur des attentes de la clientèle, tant en terme de qualité que de diversité de service public» a souligné la ministre des Télécom, Derdouri, dans son intervention. La ministre indiquera qu'aucun manquement «ne sera toléré, dorénavant et entend durcir le règlement contre les agissements négatifs, susceptibles de nuire aux objectifs du secteur et à la réforme du service public, tracée par le gouvernement». La ministre a insisté sur la nécessité de l'instauration d'un système de contrôle interne, récompensant ceux qui travaillent et pénalisant ceux qui ne le font pas.

Mehmel Azouaou, P-DG d'Algérie Télécom, présent à l'événement, relèvera que la culture de l'«administration» ou culture «bureaucratique» continue de sévir, dans le secteur, alors qu'Algérie Télécom se trouve dans un environnement concurrentiel. Il laissera entendre que si Algérie Télécom se trouve dans une place confortable, il n'en demeure pas moins, pour lui, que l'entreprise devra faire des bonds dans la gestion de ces moyens et satisfaire, pleinement, la demande du client. Selon lui, il y a lieu, pour les responsables, de diversifier les solutions et ne pas rester dans les solutions générales. Il relèvera, dans ce contexte, les agressions sur les câbles que subit l'entreprise.