Le marché des
articles scolaires qui, à chaque rentrée, génère un chiffre d'affaires
faramineux puisqu'il compte plus de cinq millions et demi de clients
potentiels, n'échappe bien entendu pas à la multitude d'opportunistes qui
activent dans les dédales du commerce informel et pour qui toutes les occasions
sont bonnes pour écouler leur camelote et se remplir les poches. A Relizane, on
voit apparaitre ces derniers jours ici et là des étals de fortune regorgeant
d'articles scolaires de toutes sortes, à des prix plus ou moins abordables, de
qualité médiocre et de composition douteuse. A ce titre, l'exemple de la pâte à
modeler est le plus significatif, car dans beaucoup de cas il s'agit tout
simplement de « mastic » coloré, matière hautement toxique utilisée notamment
dans la vitrerie et autres travaux d'étanchéité. Avec les chantiers
d'aménagement de la ville, ouverts un peu partout et qui empoisonnent à un
degré jamais égalé la vie des Relizanais, la municipalité serait bien inspirée
de faire cette année l'impasse sur l'exposition-vente des produits scolaires
qui se tient à chaque rentrée dans les allées de La Brèche et où les parents
incrédules pensent faire de bonnes affaires alors qu'on leur refile des
articles pour lesquels le rapport qualité-prix est loin d'être évident.
Au vu des
quantités déversées sur le marché informel qui échappe à tout contrôle, le
citoyen ne peut s'empêcher de se poser la question de savoir d'où elles
viennent et s'il n'y a pas quelque part des « filtres » qui doivent barrer la
route à tout ce qui est nocif pour nos enfants et ne doit en aucun cas aboutir
dans leurs cartables.