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BENI-SAF : Le programme «Aquapêche 2020» en concertation

par Mohamed Bensafi

Une séance de consultation pilotée par le comité de wilaya de Aïn-Temouchent chargé de la concertation avec les professionnels de la pêche pour l'élaboration du programme Aquapêche 2020, a eu lieu ce lundi à l'amphithéâtre de l'EFTPA de Béni-Saf. Le comité, installé le 16 juillet dernier par Abdelkader Tayane, wali par intérim, est composé des représentants de différents secteurs et structures partenaires, de professionnels de la pêche, de chercheurs, d'organismes financiers, des assurances et de différents dispositifs d'aide à l'emploi. Cette cellule d'écoute est en charge de collecter les propositions en matière d'investissement des intervenants dans le secteur de la pêche et d'aquaculture. Le processus de concertation se poursuivra au niveau local jusqu'au 16 septembre. Il sera suivi d'une deuxième phase de consolidation et d'enrichissement des propositions lors de regroupements régionaux qui auront lieu le 16 octobre prochain, fait-on savoir.

Le DPRH, Zidi Abdelkader, a souligné que ce processus de concertation rentre dans le cadre de l'élaboration du programme quinquennal «Aquapêche 2020» destiné au développement des activités de la pêche et de l'aquaculture. Quatre grands axes d'investissement dans la pêche et l'aquaculture seront réalisés localement dans le cadre du nouveau système d'accompagnement à l'investissement productif dans les filières de la pêche et de l'aquaculture (SAIPA). Pour la wilaya de Aïn-Temouchent, il est retenu 547 projets d'investissement portant, entre autres, 100 nouvelles acquisitions d'unités de pêche, 150 crédits, 134 projets de réhabilitation, la réalisation de 21 fermes piscicoles en mer et en eau douce, 127 aides de cercles des pêcheurs, de conserveries, d'unités de vente de matériel de pêche et de pièces de rechange et de stations d'avitaillement. Ces projets répondent à l'un des objectifs du SAIPA 2014-2019 qui consiste à orienter les investissements vers la modernisation et la réhabilitation de la flottille de pêche. Le développement et l'intégration des services en amont et en aval de l'activité de pêche, de l'aquaculture marine et la modernisation des circuits de commercialisation et de distribution des produits de la pêche et de l'aquaculture, a-t-on expliqué lors d'une communication présentée par un cadre de la DPRH de Aïn-Temouchent. Lors d'un débat riche en enseignements, les intervenants -tantôt des professionnels de la mer, tantôt des armateurs ou encore des enseignants- ont mis l'accent sur le manque de pièces détachées. Parce que introuvables sur le marché national, souvent ces organes indispensables au fonctionnement du moteur sont à l'origine d'immobilisations interminables des unités de pêche. Certains sont même allés à recommander d'ouvrir des comptoirs d'avitaillement en pièces détachées ou bien faciliter leurs achats à l'étranger. La modernisation d'une certaine flottille de pêche, aujourd'hui très vétuste, et la formation qualifiante des pêcheurs, ont fait l'objet de remarques objectives.

Les conditions d'accès aux formations, qui nécessitent un niveau supérieur d'étude et un programme plus large, ont été longuement discutées. Le coût d'occupation du sol en cale sèche en terre pleine «noircit» la facture des séances de réparation, a tonné un armateur. Raison pour laquelle l'ouverture d'un chantier de réparation et de construction navale dans la région a été préconisée.

Enfin, les organisateurs feront savoir qu'une séance similaire s'est auparavant déroulée à Bouzedjar, l'autre port de pêche de la wilaya.