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Le tram reprend du service après un arrêt de 24h

par A. Mallem

La société Sétram, qui exploite le tramway constantinois, a annoncé jeudi dernier que ce système de transport urbain est interrompu pendant 24 heures (du vendredi 5 septembre à partir de 5h du matin au samedi 6 septembre à la même heure). Cet arrêt temporaire a été motivé par une opération de maintenance sur les câbles électriques qui sera entreprise par les services techniques de la société. Cette initiative, a annoncé la cellule de communication de la société, participe des mesures indispensables qui sont prises périodiquement pour assurer la sécurité des passagers et des rames.

Apprenant l'information, les usagers du tramway ont réagi aussitôt en considérant qu'ils ont leur mot à dire sur ce chapitre, et ce tout en jugeant que cet arrêt, le premier du genre depuis la mise en exploitation du tramway il y a plus d'une année de cela, le 4 juillet 2013, est somme toute normal et la décision prise par Sétram participe du souci de garantir une sécurité et une disponibilité complètes des rames. « Toutefois, rétorqueront des membres d'un groupe de citoyens usagers du tramway rencontrés jeudi à proximité de la station principale Benabdelmalek Ramdane, les câbles ne constituent pas le seul segment du travail de maintenance et de la sécurité du tramway.          Il y a aussi la voie qui subit très souvent des actes de vandalisme, voire d'agression, de la part de gamins résidant dans les groupements d'habitations longeant cette voie ». Et de poursuivre que l'absence d'entretien de la voie est un fait avéré et dénoncé par tous. Et de cette absence, on peut citer les nombreux avatars qui constituent le lot quotidien sur le passage du tramway : des gamins qui, en guise d'amusement, posent des cailloux de différents volumes sur les rails, le jet de détritus de toute sorte sur la voie, la traversée de celle-ci par des véhicules automobiles à différents endroits du parcours qui ont conduit les rames à les percuter à diverses occasions en arrêtant la circulation des heures durant, etc. « Voilà où un grand travail de sécurisation de la voie et sa maintenance qui doit être mené par des équipes permanentes de la Sétram », disent nos interlocuteurs.

Ces derniers n'ont pas manqué de se demander où sont partis les travailleurs de l'entreprise italienne Pizarotti, réalisatrice du tramway, qui furent retenus à la fin du projet pour mener justement le travail de maintenance et de sécurité de la voie. « On ne les voit plus, affirment-ils ». La question mérite d'être posée. Malheureusement, il nous a été pratiquement impossible de joindre, durant les journées de jeudi et vendredi, la cellule de communication de Sétram pour répondre aux interrogations et aux inquiétudes des citoyens et plus particulièrement des usagers.