Un grand nombre de
syndicalistes affiliés à l'UGTA pensent que « l'avant-projet portant code du
travail n'est pas fait pour gérer les relations de travail dans l'économie
nationale parce que l'Algérie n'a pas d'économie ». Ils affirment que « ce code
est fait pour charmer les investisseurs directs étrangers (IDE) qui ne sont
toujours pas venus malgré toutes les facilitations et les concessions du gouvernement
». En clair, les syndicalistes craignent que ce document ne serve à appâter les
étrangers parce que, expliquent-ils, « plusieurs dispositions consacrent la
précarité de l'emploi et en évidence assure une main-d'œuvre bon marché». «Si
on légalise le travail des enfants, on permet le licenciement des travailleurs
sans trop de difficultés et surtout sans obligation de les réintégrer même si
le licenciement est abusif, si on recours le plus possible aux CDD (contrats à
durée déterminée), c'est qu'on veut que le prix de la main-d'œuvre nationale
baisse considérablement. » Ils dénoncent ainsi le fait que « devant son
incapacité à assainir les finances du pays et son économie, à lutter contre la
corruption et la bureaucratie, on lâche les travailleurs en leur faisant perdre
leurs droits par la force de la loi qui est ce code ».