Les médecins spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur l'augmentation
des allergies dermiques et respiratoires, en cette saison estivale, chez les
enfants. Une situation qui inquiète et que les spécialistes incombent aux
produits alimentaires mis sur le marché pour les allergies cutanées et à la
pollution pour les allergies respiratoires. Pour le chef de service
d'épidémiologie à l'hôpital Canastel et directeur du laboratoire d'enseignement
et recherches en maladie émergente et ré-émergentes, le Pr Tadjeddine, cette
établissement a enregistré un nombre de cas important de ces deux types
d'allergies qui risquent d'avoir des répercussions graves sur la santé
publique, puisque la même situation est constatée chez les adultes. « Ce sont
les produits alimentaires, spécialement ceux importés, qui sont mis en cause et
qui doivent avant leur mise sur le marché, nous explique le même professeur,
subir toutes les opérations de contrôle nécessaires afin de s'assurer de leur
conformité. Comme les enfants consomment beaucoup de produits laitiers, il est
primordial que la matière première et les produits préparés soient analysés et
contrôlés avant leur transformation ou leur commercialisation. Les dates de
péremption ne sont pas indiquées parfois sur le produit, l'étiquetage n'est pas
précis sur le dosage de certaines matières contenues dans les aliments. Tous
ces facteurs réunis posent un problème d'hygiène publique qui doit être pris en
charge », nous confie le chef de service d'épidémiologie. Comme les prix des
fruits et légumes sont chers en cette saison estivale, les consommateurs se
rabattent sur les produits importés, moins chers, spécialement les yaourts et
autres produits laitiers, sans se soucier des risques que ces produits peuvent
engendrer sur leur santé en l'absence de contrôle au préalable. La solution,
selon ce même médecin spécialiste, est de revenir aux produits locaux et de
contrôler tous les produits alimentaires et matières premières aux frontières.
« Il est important de mettre en place un plan continu et régulier pour
surveiller la sécurité sanitaire et alimentaire et contrôler les produits bas
de gamme qui rentrent aux pays. Nous ne sommes pas une poubelle de tous les
produits qui sont, généralement, refusés en Europe », a souligné M. Tadjeddine.
Le même professeur explique que « si le tabac tue, les produits tels que les
boissons gazeuses dosées d'édulcorants constituent aussi un danger pour la
santé publique. L'augmentation des maladies transmissibles et non
transmissibles sont un indicateur clair que notre alimentation n'est pas saine
».